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Photo Benoît Bilodeau –

Le projet PIVOT a été salué par Thierry Vallières, directeur du Service de police de la Ville de Saint-Eustache, Geneviève Guilbault, ministre de la Sécurité publique, Pierre Charron, maire de Saint-Eustache, et Benoit Charette, ministre et député de Deux-Montagnes.

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Photo Benoît Bilodeau – La vice-première ministre et ministre Geneviève Guilbault: « On ne doit jamais relâcher face à la violence conjugale ».

Saint-Eustache: Une ressource additionnelle pour prévenir la violence conjugale

Publié le 17/12/2021

Le Service de police de la Ville de Saint-Eustache (SPVSE) a annoncé qu’il procèdera pour le début de l’année 2022 à l’embauche d’une nouvelle ressource en intervention sociale dont le mandat spécifique sera d’assurer un « filet de sécurité aux victimes et de travailler en amont des situations de violence conjugale ».

L’ajout de cette nouvelle ressource s’inscrit dans le cadre du projet PIVOT (Projet d’intervention visant à outiller les témoins) qui permettra au SPVSE de travailler entièrement en amont sur ces situations, pour ainsi prévenir d’éventuels événements tragiques. Une subvention de 202 590 $ sur trois ans est allouée par le ministère de la Sécurité du Québec pour la mise en œuvre de ce projet.

L’annonce, tenue le lundi 6 décembre dernier, jour de commémoration de la tuerie à l’École polytechnique survenue il y a 32 ans déjà, a réuni, à la mairie de Saint-Eustache, la vice-première ministre et ministre Geneviève Guilbault, le député et ministre Benoît Charette, le maire Pierre Charron et le directeur du SPVSE, Thierry Vallières.

« Ce projet, ajouté aux bracelets anti-rapprochements que nous avons annoncés au début de décembre et dont le déploiement est prévu sur deux ans, contribue à l’effort national contre la violence faite aux femmes, contre la violence conjugale. Je félicite donc le SPVSE pour ce projet. On ne doit jamais relâcher face à la violence conjugale », a notamment signalé la ministre de la Sécurité publique, Geneviève Guilbault.

Travailler entièrement en amont

Cet intervenant ou intervenante sociale qui s’apprête à effectuer son entrée au sein du SPVSE s’ajoutera à la travailleuse sociale embauchée en 2017 afin d’accompagner directement les victimes sur les lieux avec les patrouilleurs et guider les personnes concernées vers les ressources spécialisées. La travailleuse sociale a aussi pour mandat de conscientiser les policiers aux enjeux liés aux violences conjugales et familiales.

La mise en œuvre du projet PIVOT vise donc à intervenir auprès des victimes et des personnes qui ont des comportements à caractère violent. Il permettra permettra notamment de proposer des solutions alternatives au système judiciaire pour « mieux répondre aux attentes des victimes, d’intervenir auprès des agresseurs afin de les responsabiliser face à leurs comportements, d’être disponible lorsque la victime ou l’agresseur présente un besoin au moment opportun pour eux, et d’offrir une intervention adaptée, et ce indépendamment du dépôt d’une dénonciation par la victime, du dénouement de celle-ci ou de l’implication du système judiciaire ».

Un projet auquel on croit fortement

« Qui aurait pu croire que nous serions, 32 ans après la tuerie du 6 décembre 1989, encore en train de combattre la violence faite aux femmes. C’est tout simplement inconcevable. On veut prévenir les événements tragiques et l’on croit qu’avec ce projet-là, ce sera possible d’en faire plus », a souligné Thierry Vallières, disant que 125 des 500 interventions policières de son service concernaient à divers degrés des situations de violence conjugale, et que 30 à 40 d’entre elles étaient plus problématiques (harcèlement, voies de fait et ainsi de suite).

«Ce projet PIVOT, nous y croyons fortement. Nous ne prétendons pas qu’il permettra à lui seul de d’éradiquer le fléau de la violence conjugale et familiale. Mais s’il peut réussir à prévenir un seul drame, s’il parvient à enrayer la spirale infernale qui conduit à la violence chez certains individus, s’il parvient à faire dévier une trajectoire malsaine, sa mise en oeuvre aura largement valu la peine», a indiqué, enfin, le maire Pierre Charron, tout en remerciant le gouvernement du Québec pour son soutien financier.