Les gestionnaires des deux ressources ont rencontré Mario Laframboise, député de Blainville, la semaine dernière, afin de le sensibiliser à leur dure réalité et aux problématiques criantes liées à la rémunération, au recrutement, à la rétention et à la formation de leurs préposés.
«Nous sommes à bout de souffle. La pression sur nos services et nos employés est de plus en plus grande, mais les budgets et les ressources ne suivent pas. Le gouvernement offre une hausse de notre financement global de seulement 8 % sur cinq ans. Pendant la même période, le salaire minimum augmentera de 18 %. C’est complètement insensé», a indiqué le propriétaire des ressources, Alexandre Bourgeois.
Advenant un tel scénario, M. Bourgeois craint qu’il soit impossible d’offrir des conditions de travail acceptables aux préposés qui se dévouent pour assurer la dignité des résidents. «Les départs de nos préposés qui quittent vers un autre emploi ou pour les CHSLD, où le salaire peut atteindre 10 $ de plus de l’heure pour un travail équivalent, voire moins exigeant, n’iront qu’en grandissant. Au final, ce sont nos usagers qui paieront le prix du désengagement du gouvernement», mentionne-t-il.
Entente échue
Les ressources Le Roseau et Le Roseau de Blainville rappellent que l’Entente nationale régissant les conditions des RI est échue depuis deux ans, et que les négociations visant son renouvellement sont au point mort entre le gouvernement du Québec et l’Association des ressources intermédiaires d’hébergement du Québec (ARIHQ). Depuis des mois, le ministre de la Santé, Gaétan Barrette, ne daigne même plus retourner les appels de l’ARIHQ.
Demandes
L’ARIHQ demande entre autres que: le budget des ressources intermédiaires soit ajusté afin de leur permettre d’offrir des salaires conséquents avec le niveau de responsabilité de leurs préposés; les modalités de financement en vigueur dans l’Entente nationale soit adaptées afin d’assurer, notamment, la viabilité des petites ressources; un fonds financé paritairement par le ministère et les RI soit constitué et dédié à la formation des préposés aux bénéficiaires.
Au total, les RI réclament un investissement de 15 millions $ par an pour les cinq prochaines années. «Le gouvernement a trouvé des milliards $ pour les médecins. M. Barrette ne nous fera pas croire qu’il ne peut investir 15 millions $ par an pour qu’on assure des services de qualité à 13 000 personnes», s’est indigné, M. Bourgeois.
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