Cette demande fait suite à une deuxième rencontre qu’ont eue, le 26 novembre dernier, des membres du Comité des usagers du train de Deux-Montagnes et des représentants du gouvernement et de Mobilité Montréal pour discuter à nouveau des impacts qu’ont et qu’auront les travaux du REM sur les usagers du train.
La frustration au rendez-vous
Mais, après trois heures de discussion, relate des membres du Comité des usagers présents à cette rencontre, «la frustration était au rendez-vous» et c’est pourquoi, deux jours plus tard, il a demandé, face au «manque d’empathie» de la ministre Rouleau, l’intervention de François Legault.
«La ministre Rouleau considère acceptable de faire passer les trajets des usagers de deux à quatre heures par jour, pendant quatre ans. Personne au gouvernement ne semble avoir mis ses culottes pour mettre en place des mesures alternatives intelligentes, avant d’interrompre ce service pourtant essentiel pour des milliers de foyers» , de commenter, via un communiqué de presse, Francis Millaire, porte-parole du Comité.
«Nous leur parlons depuis plusieurs mois et, pourtant, ils n’ont rien proposé pour réduire les temps de parcours ou les rendre prévisibles pour les usagers. Ils se sentent sacrifiés et coincés, à un tel point que le Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) des Laurentides se prépare à faire face à une demande accrue en matière de santé mentale sur le territoire» , d’ajouter Ilian Kirimidtchiev, du Comité des usagers, aussi présent à cette rencontre.
Face à ce constat, le Comité des usagers du train de Deux-Montagnes est d’avis que «la Coalition Avenir Québec se dirige vers un mur» dans ce dossier, «qui entraînera à sa suite des milliers de familles de la couronne nord» .
Aussi, selon le Comité, il faut donc que le premier ministre François Legault «rectifie le tir» et tienne sa promesse faite par son parti lors de la campagne électorale de 2018, «de ne pas arrêter le service du train tant que des mesures convenables ne soient mises en place» .
Un encouragement à persévérer
Le maire de Deux-Montagnes, Denis Martin, estime que cette demande du Comité des usagers, qu’il a rencontré le 19 novembre dernier à son bureau à l’hôtel de ville, se veut une «suite logique» aux démarches en cours qui n’ont pas été concluantes.
«Effectivement, j’ai rencontré les responsables de ce groupe, et je les encourage à persévérer. Ce mouvement obtient ce que nous déplorons depuis le début de la mise en place du projet: beaucoup d’écoute et très très peu de résultats. Lors de la fermeture, le 6 janvier, l’apport de tous sera requis pour apporter les ajustements nécessaires s’il y a lieu. Les responsables des mesures devront assumer la réussite ou la non-réussite de ce plan» , a fait savoir, par courriel, M. Martin qui entend, a-t-il fait savoir, être présent sur les quais dès janvier pour assurer un suivi de ce dossier.
Un site Web pour le Comité
Enfin, notons que le Comité des usagers du train de Deux-Montagnes a maintenant son propre site Web, ceci afin, dit-il, pour mieux «rejoindre les usagers encore nombreux à ne pas savoir ce qui va réellement se passer avec leur transport le 6 janvier 2020, et pour combler le besoin de regrouper les informations entourant la construction du REM» .
En outre, ce site, accessible sur [http://notretrain.info], sera l’occasion pour le Comité de prendre position sur certaines nouvelles et annonces en lien avec les travaux du REM, en plus de regrouper l’ensemble des articles médiatiques sur le sujet.
Il comporte également une section qui dévoile les résultats d’un sondage effectué auprès de plus de 300 utilisateurs.
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