Ray Junior Courtemanche brille dans l’espace mirabellois depuis plusieurs années déjà. Promoteur et investisseur à la tête de Ray Junior Investissement, il a monté dans le domaine immobilier au travers de nombreuses épreuves. Mais ne cherchant qu’à se réinventer, cela lui a permis de se démarquer du marché.
Père de deux enfants, qui s’impliquent avec lui, Ray Junior Courtemanche n’a pas toujours eu une vie heureuse. Plus jeune, il a eu beaucoup de difficultés qui l’ont forgé et l’ont rendu l’entrepreneur d’aujourd’hui.
Très jeune, il a compris la valeur du travail. Seul avec son père mécanicien, il passait le plus clair de son temps au garage avec lui, et ce, même avant son entrée à l’école primaire. Il y faisait ainsi du service à la clientèle, comprenant que les efforts étaient récompensés. « Ça m’a ouvert beaucoup à communiquer avec les gens. Je me suis mis à faire des tâches, du ménage », affirme-t-il.
L’école, pas faite pour lui
Arrivé à l’école, le temps lui semblait long. Il comprenait facilement la matière et s’ennuyait souvent. « En sixième année du primaire, mon enseignante m’a dit que je n’allais rien faire de bon dans la vie. Ça m’a fait haïr l’école », soutient-il, se souvenant ne plus avoir envie de poursuivre dès ce moment-là.
À 13 ans, il a donc lâché l’école pour travailler. Alors bien à l’aise avec le service à la clientèle, il se démarre un travail de tonte de gazon dans son quartier. Rapidement, son entreprise prend de l’ampleur et il est incapable d’accomplir l’ensemble du travail seul, il engage d’autres jeunes pour le seconder. « Je prenais tous ceux qui manquaient de l’école pour aller jouer dans les arcades du coin et je leur donnais une opportunité de travailler », explique-t-il, mentionnant vouloir les ramener sur le droit chemin.
Jeune entrepreneur voit grand
Des tâches s’ajoutent à la tonte de gazon et, à 21 ans, il est propriétaire d’une compagnie d’aménagement paysager et d’un centre du jardin. Il y entrepose l’ensemble de sa machinerie. Il en fait d’ailleurs la gestion de façon à en faire bénéficier les travaux routiers environnants tels l’autoroute 40, la métropolitaine et l’autoroute 25. « Je desservais l’ensemble du territoire de Laval, la Rive-Nord, Montréal. J’avais 65 machines sur la route : des pelles, des cubes de services, etc. », énumère Ray Junior.
Avec le temps, il fait sa place, mais Laval grandit et un quartier résidentiel est construit non loin de sa pépinière. Des plaintes à la ville l’obligent à fermer boutique.
Après quelques propositions de projets, il finit par y construire un local commercial de deux étages en bois lamellé-collé, au lieu d’en acier. Une première au Québec. « À force de faire des recherches, je n’avais jamais construit, mais je voulais me démarquer », se souvient-il.
Le début du promoteur
Par la force des choses, le changement d’orientation l’a mené vers la construction, un nouvel entrepôt devant être construit pour l’entreposage et l’entretien de la machinerie. En 2011, il se lance donc dans une foule de projets sur la Rive-Nord de Montréal, à Blainville, Fontainebleau et Lorraine entre autres, chaque fois cherchant à réinventer et sortir du lot d’entrepreneurs en construction.
« Ce boom-là m’a fait connaître. Et c’est là que des gens m’ont approché pour me parler du site de Lac Mirabel, aujourd’hui connu comme Cité Mirabel », continue le promoteur immobilier. Le terrain était alors acheté par ces personnes, mais ils n’avaient aucune possibilité de le développer, vu le manque d’investisseurs et d’intérêt de la majorité envers leurs idées. Ray Junior, lui, a aimé la possibilité de développer de nouvelles idées et de nouvelles façons de faire.
Aujourd’hui, il travaille aux derniers bâtiments du quartier tout en développant sa vie personnelle. Il compétitionne en Nascar Pinty’s depuis 7 ans. Au volant du véhicule numéro 8, il se donne à fond et c’est 38 courses jusqu’à présent qu’il a faites.
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