Mais avant toute chose, François Legault était heureux d’annoncer que la Santé publique avait donné le feu vert pour l’ouverture des camps de jour, partout au Québec, tel que prévu à compter du 22 juin. «Les enfants ont besoin de se voir et de bouger», a statué le premier ministre, alors que le Dr Horacio Arruda donnait des précisions quant aux mesures qui seront prises dans les camps de jour qui accueilleront les enfants en groupes réduits, avec des ratio enfants/moniteurs-trices réduit globalement de 50 %, selon les groupes d’âge.
Par exemple, chez les 3-4 ans, le ratio sera d’un moniteur pour quatre enfants (1/5 chez les 5-6 ans, 1/7 chez les 7-8 ans, 1/10 chez les plus âgés).
Faites le calcul, si les ratios sont réduits de 50 %, il faudra donc deux fois plus de moniteurs et de monitrices qu’en temps normal, raison pour laquelle François a lancé un appel aux adolescents et aux jeunes adultes, les encourageant à postuler en masse. Un coup de pouce financier pourrait même être donné aux municipalités qui les engagent et qui auront un sérieux compétiteur : le gouvernement fédéral et ses programmes d’aide destinés aux jeunes.
Sur la gestion du risque, le Dr Arruda affirme que tous les experts consultés en amont de cette décision en sont venus à s’entendre sur ce fait : les enfants et les jeunes qui en auront la charge, bien qu’ils seront exposés au virus, sont dans la catégorie des citoyens qui en souffriraient le moins. Bien sûr, s’il survenait une éclosion exponentielle de nouveau cas, il faudrait peut-être revoir tout ça. Bien entendu, tout le monde devra suivre les consignes d’usage.
Travail d’équipe
Camps de jour, commerces de proximité, permission de se rassembler, les mesures de déconfinement s’additionnent, au plus grand soulagement de tous, mais Francois Legault a tout de même fait cette mise en garde : «La crise n’est pas terminée.»
Le Dr Arruda a renchéri en expliquant que chaque nouvelle étape du déconfinement s’appuyait sur le succès de la précédente. D’où l’importance de suivre les consignes à la lettre. D’où l’importance de travailler en équipe. «Si la grande majorité des gens suivent les consignes, tout le monde pourra en bénéficier», a dit le directeur de la Santé publique qui a encore supplié les Québécois de s’y conformer. Dans le cas contraire, et si une explosion importante de cas survenait, il faudrait tout reprendre du début et mettre à nouveau le Québec sur «pause». «Ça, ça serait dur», a-t-il ajouté.
Bilan quotidien
Le Québec compte désormais 3 800 décès causés par la COVID-19, une augmentation de 82 depuis hier. Dans les dernières 24 heures, 720 personnes ont obtenu un résultat positif au test de dépistage, ce qui porte le nombre total de cas à 45 495 depuis le début de la crise. Du nombre, 13 300 personnes sont désormais guéries de la COVID-19. Au chapitre des hospitalisations, on en compte maintenant 1 504, soit 41 de moins qu’hier et 124 de moins qu’il y a une semaine. La tendance est aussi à la baisse aux soins intensifs, alors que 176 patients s’y trouvent encore, c’est à dire sept de moins qu’hier et 14 de moins qu’il y a une semaine.
Dans les Laurentides
Jusqu’ici, la région des Laurentides a enregistré 2 476 cas de COVID-19 et déploré 104 décès. Les hospitalisations ont atteint le nombre de 166, dont 29 ont nécessité un déplacement vers les soins intensifs. Parmi les 2 476 cas enregistrés, 1 157 s’affichent désormais dans la colonne des guérisons.
C’est toujours dans la MRC de Thérèse-De Blainville qu’on recense le plus de cas, avec 908. Dans les autres MRC, la situation se lit comme suit : Antoine-Labelle, 14; Laurentides, 135; Pays-d’en-Haut, 166; Argenteuil, 52; Rivière-du-Nord, 546; Mirabel, 230; Deux-Montagnes, 421; pour les quatre cas restants, le secteur n’a pas été déterminé.
MOTS-CLÉS
COVID-19
Horacio Arruda
mise à jour du 21 mai 2020
MRC de Deux-Montagnes
Laurentides
Mirabel
François Legault
camps de jour