« Nous avons frappé un mur : le statu quo n’est plus possible. L’heure est à l’action. Il en va de la survie de notre système de santé », clame Julie Daignault.
Dans une communication acheminée à nos bureaux, la présidente du FIQ-Syndicat des professionnelles en soins des Laurentides réagit ainsi à ce qu’elle dénonce comme un contexte de travail des plus difficiles pour les membres du syndicat.
« Il ne faut plus avoir peur des mots, ce que vivent les professionnelles en soins, ce n’est ni plus ni moins que de la violence organisationnelle, et ce, à tous les jours. Que faudra-t-il pour le réaliser? Que faudra-t-il pour que nous puissions être entendues? » interroge-t-elle, ajoutant que ses collègues « se sentent trahies et impuissantes devant leur incapacité de prodiguer des soins dignes et sécuritaires ».
Une directive claire
Aux yeux de la présidente, « des horaires incomplets, le recours au temps supplémentaire obligatoire de manière systématique, des équipes de soins largement incomplètes ainsi que la surcharge de travail sont le lot quotidien des professionnelles en soins des Laurentides ».
« Comment l’employeur peut-il encore prétendre que la santé et la sécurité de nos membres, ainsi que de la population, ne sont pas compromises? Nos demandes sont simples et réalistes : un horaire complet déterminé à l’avance, une directive claire du ministre Christian Dubé afin que cesse le recours au temps supplémentaire obligatoire – échéancier à l’appui – ainsi que l’arrêt de la mobilité et le déplacement abusif des professionnelles en soins » note Julie Daignault.
Qui plus est, pour le syndicat, « la pandémie ne peut à elle seule expliquer la grave pénurie de main d’œuvre. La culture de gestions des dernières années récolte le fruit du mépris des professionnelles en soin ».
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Julie Daignault