Dans ce rapport rendu public le 25 avril dernier (lire autre texte en page 5 pour plus détails), la DEPIM juge, pour justifier cette tutelle, que « la décision de réintégrer l’employée était irrégulière […] que le processus a été entaché de plusieurs vices majeurs et d’erreurs grossières [et que] des centaines de milliers de dollars de fonds publics [de l’ordre de 661 002 $ à ce jour] ont été dépensés sans assises solides ».
« Une partialité évidente »
Dans un communiqué de presse publié sur le site web de la Municipalité de Saint-Placide dès le lendemain du dépôt de ce rapport, le maire Laviolette est d’avis que le document « ne reprend que les prétentions des opposants de l’administration municipale sans laisser aucune place aux explications et aux faits évoqués par certains membres du conseil municipal, des fonctionnaires et des procureurs de la municipalité, ce qui laisse entrevoir une partialité évidente ».
« Ce dossier a été examiné et traité selon les règles de l’art, en consultant préalablement le procureur impliqué dans le dossier à l’origine par l’administration précédente et en obtenant son opinion quant à l’indemnité qui serait offerte à cette fonctionnaire et en évaluant les coûts éventuels qui seraient occasionnés par une éventuelle audition à long terme dans un dossier de cette nature. Quant à moi, je considère que, malgré les montants importants impliqués dans ce dossier quant au paiement de l’indemnité à une fonctionnaire et quant aux honoraires professionnels, le conseil municipal a suivi une démarche appropriée et a tenu un vote unanime afin de régler un problème sérieux ayant été créé par l’administration municipale précédente », tient à préciser celui qui a été élu maire en novembre 2021 pour un premier mandat.
Toujours selon M. Laviolette, le rapport « porte de plus injustement atteinte à la réputation des membres du conseil municipal » et celui-ci n’entend pas en rester là, car il dit accepter « très mal de constater que le rapport ne représente pas la réalité de l’administration municipale et escamote des faits importants et fait état d’informations fausses ou erronées ».
M. Laviolette a d’ailleurs transmis à la ministre Laforest une lettre faisant état « des manquements importants survenus au niveau de l’enquête et de la confection [de ce] rapport d’enquête ».
Également, le maire tient à préciser clairement qu’il n’hésitera pas à agir advenant une prise de contrôle par la Commission municipale du Québec parce qu’il est convaincu que « son administration a pris des décisions responsables qui sont remises en question par un groupe d’opposants dont certains avaient participé à la décision de congédier injustement cette fonctionnaire ».
Une aide externe souhaitée par Marie-Ève D’Amour
Pour sa part, la conseillère municipale du district no 4, Marie-Ève D’Amour, réélue en novembre dernier, s’est dite « surprise » de la position du maire Laviolette, espérant plutôt que « le mouvement citoyen des derniers jours lui permette de réévaluer sa position et d’accepter de l’aide au nom du conseil municipal ».
« De mon côté, je souhaite de tout cœur que la ministre [Laforest] nous accorde cette aide et que nous puissions aller de l’avant, car nos citoyens et d’autres élus partagent mes préoccupations et pensent qu’une aide externe est nécessaire et essentielle », de mentionner celle-ci dans un courriel acheminé à votre hebdo L’ÉVEIL.
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