Une douzaine de citoyens, tous vêtus de noir pour souligner « le deuil que représente pour [eux] la coupe de cette magnifique forêt », se sont d’ailleurs présentés sur les lieux, mercredi dernier, en fin d’avant-midi, pour faire entendre paisiblement une dernière fois leur opposition.
« Nous n’avons pas l’intention de bloquer les travaux, mais bien de marquer notre opposition par notre présence », avait fait savoir à votre hebdo L’ÉVEIL, dès le départ, Jean Baril, de l’organisme joséphois REgarde citoyen!
Une saga de plusieurs années
Ceci met donc un terme à une saga de plusieurs années qui a opposé ces groupes soucieux de préserver intégralement le boisé du plateau 3 et la Municipalité de Saint-Joseph-du-Lac,
Pour tenter justement de sauvegarder ce boisé, il faut rappeler que l’administration du maire Benoit Proulx avait réussi, l’été dernier à conclure une entente de principe avec le promoteur GBD Construction.
Cette entente impliquait cependant une plus forte densification de construction sur le plateau 1 et la terre Laviolette, un « prix » que n’ont pas voulu payer les citoyens des zones contiguës concernées de ces deux secteurs lors du processus de consultation mené l’automne dernier. En décembre dernier, les membres du conseil municipal ont finalement décidé de ne pas tenir un référendum sur la question, compte de tenu de l’opposition à cette entente et à cette densification.
« On a tout essayé », dit le maire Proulx
Pour le maire Benoit Proulx, il ne sera pas dit que son administration « n’a pas tout fait ce qu’elle pouvait faire dans les circonstances ». « Tout a été pas mal dit. Nous avons été très transparents. Nous avions une proposition à soumettre aux citoyens. Celle-ci n’a pas été retenue. Mais c’était clair au départ que, si ce n’était pas accepté, le promoteur avait tous les droits acquis pour construire. Et c’est exactement là où nous en sommes rendus », de commenter, à l’invitation de votre hebdo L’ÉVEIL, le maire Proulx en entrevue téléphonique. « Ce que je souhaitais que les gens comprennent aussi, à part cette possibilité qu’il n’y ait pas de déboisement, c’est que Saint-Joseph-du-Lac a presque atteint sa capacité de développement résidentiel. Il reste deux terrains ‘’construisibles’’ [les terres Laviolette et Brunet]. Quand on propose aux gens une plus grande densification pour éviter de couper des arbres, c’est que, en plus, ça va aussi aider la Municipalité sur le plan financier. Peut-être pas immédiatement, mais dans cinq, dix ans ou quinze ans quand il n’y aura plus de place pour de la construction. Si rien ne change [mode de financement des municipalités], les gens vont se plaindre à chaque année que leurs comptes de taxes augmentent parce qu’il n’y aura plus d’entrées d’argent », fait remarquer M. Proulx, jugeant, au bout du compte, qu’on ne peut pas reprocher aux membres du conseil municipal « de ne pas avoir tout essayé ».
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