Les membres du personnel de soutien et professionnel vivent actuellement une impasse dans les négociations avec le gouvernement, leur principal employeur.



Les syndicats du Front commun ont demandé l’intervention d’un conciliateur. Le ministre du Travail, Jean Boulet, a accepté et mandaté lundi Mathieu Lebrun pour intervenir et faire des recommandations aux parties négociatrices.



Reste à savoir si cette intervention de dernière minute permettra de débloquer l’impasse.



Dans une entrevue accordée lundi matin à Patrick Masbourian, sur les ondes de Radio-Canada, la présidente du Conseil du trésor, Sonia Lebel, assurait son interlocuteur de sa bonne volonté à chercher des solutions en collaboration avec les syndicats.



<h2>Hausse salariale demandée</h2>



Le principal point qui achoppe est bien sûr la question salariale. De concert avec le personnel enseignant, ils réclament une hausse salariale de 4 %, qu’ils considèrent normale et justifiée en raison de l’inflation.



Cette augmentation attendue est établie selon l’Indice des prix à la consommation (IPC), à lequel on ajoute 2 % pour l’année 2023, 3 % pour l’année suivante et 4 % pour l’année 2024.



« Ce qui correspond à 20 % sur trois ans et que le gouvernement refuse, celui-ci offre 10,3 % sur cinq ans », déplore Chantal Maillé, la présidente du Conseil central des Laurentides CSN.



« C’est nettement insuffisant, martèle Mme Maillé. En moyenne, ces travailleurs du Front commun ne gagnent que 43&nbsp;000 $. Ce ne sont pas de gros salaires et la majorité sont occupés par des femmes. »



Notons que le Front commun des grévistes inclut aussi des travailleurs du milieu de la santé et des services sociaux.



La semaine dernière, bon nombre d’entre se sont rendus jusqu’à la demeure du premier ministre Legault pour lui exprimer leur mécontentement dans les présentes négociations, qui n’aboutissent encore à aucune entente.



Du côté des enseignants, on souhaite aussi une réduction du nombre d’élèves par classe afin de répondre aux besoins d’élèves particuliers, ce qu’ils réclament depuis longtemps.



Désirant concilier travail-famille, ils veulent aussi une plus grande flexibilité, notamment en télétravail lors de congés pédagogiques.

Ceux-ci s’activeront à déployer le service de raccompagnement dans 77 communautés canadiennes, dont 47 au Québec, dans le cadre cette Opération Nez rouge qui en sera à une 40e campagne grâce à l’appui renouvelé de la Société de l’assurance automobile du Québec et Desjardins.



Cette campagne 2023 se déroulera sous le thème « L’invitation est lancée! », incitant les gens à utiliser les services de raccompagnement après leurs soirées festives, ou encore à venir vivre une expérience mémorable en étant bénévoles en centrale ou sur la route.



Pour porter son message, l’Opération Nez rouge pourra compter sur le porte-parole de sa toute première campagne, Dany Turcotte, qui fait un retour très apprécié. Celui-ci saura assurément poursuivre la diffusion du message sur un ton convivial et rassembleur, notre signature depuis plusieurs années.



C’est donc le cœur à la fête que Dany Turcotte lance l’invitation à tous et à toutes pour prendre part aux festivités du 40e&nbsp;anniversaire de son grand ami, Nez Rouge.



Que ce soit pour utiliser le service de raccompagnement ou pour être bénévole, toutes les raisons sont bonnes pour prendre part aux festivités. Dès maintenant, il est possible de s’inscrire en ligne en se rendant au <a href="http://www.operationnezrouge.com">www.operationnezrouge.com</a> ou encore en téléchargeant la toute nouvelle application mobile Nez rouge.



En plus de contribuer à la sécurité routière, les bénévoles aident directement leur communauté puisque l’ensemble des dons amassés servent à soutenir des organismes locaux liés à la jeunesse et au sport amateur. Depuis sa création en 1984, c’est 35 millions de dollars qui ont pu être amassés et redistribués directement dans les communautés canadiennes.



<h2>Un concours pour les bénévoles</h2>



Pour inciter la population à s’inscrire avant le début de la campagne de raccompagnement, Point S Canada, en collaboration avec Yokohama, offrira aux bénévoles s’inscrivant avant le 24 novembre la chance de gagner un des quatre ensembles de pneus, posés et balancés, d’une valeur maximale de 1 200$ chacun.



Les détails et les règlements du concours sont disponibles au <a href="http://www.operationnezrouge.com">www.operationnezrouge.com</a>.



<h2>À propos de l’Opération Nez rouge</h2>



L’Opération Nez rouge est un organisme à but non lucratif dont la mission est de valoriser l’adoption d’un comportement responsable pour prévenir la conduite avec les facultés affaiblies.



Soutenu par ses deux partenaires principaux, la Société de l’assurance automobile du Québec et Desjardins, l’organisme offre un service de raccompagnement bénévole dont les retombées locales profitent à la jeunesse et au sport amateur, en plus de coordonner différentes activités de sensibilisation tout au long de l’année.

L’Opération Nez rouge à la recherche de bénévoles

Dès mardi matin, ce sont les 420&nbsp;000&nbsp;employés des quatre syndicats regroupés au sein du Front commun, à savoir la Confédération des syndicats nationaux (CSN), la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ) et l’Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS), qui ont lancé le bal.



Comme le 6 novembre dernier, dès 5&nbsp;h le matin, des dizaines de syndiqués étaient bien visibles devant différents établissements de santé, de services sociaux et scolaires de la région immédiate. Dans leur cas, la grève durera trois jours, pour se terminer jeudi.



Puis, jeudi et vendredi, ce sera au tour des syndiqués de la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ), qui représente 80&nbsp;000&nbsp;infirmières, infirmières auxiliaires, inhalothérapeutes et perfusionnistes cliniques, de sortir dans la rue pour faire entendre leurs revendications.



Et, toujours jeudi, les syndiqués membres de la Fédération autonome de l’enseignement (FAE), qui regroupe 66&nbsp;000&nbsp;enseignants œuvrant à Montréal, Québec, en Outaouais, dans les Laurentides, l’Estrie et la Montérégie, enclencheront, eux, une grève illimitée.



Dans ce dernier cas, cela représente 40&nbsp;% des enseignants, dont ceux du Centre de services scolaire des Mille-Îles (CSSMI) qui, dès mardi matin, avec la grève du Front commun qui touche tout son personnel non enseignant, a fermé jusqu’à nouvel ordre l’ensemble de ses écoles primaires, secondaires et centres de formation générale adulte et professionnelle, ainsi que ses services de garde.



<h2>Salaires et conditions de travail à l’enjeu</h2>



<figure class="wp-block-image size-large"><img loading="lazy" width="960" height="640" src="https://bn.leveil.com/wp-content/uploads/2023/11/bb-manifestation-ecole-notre-dame-960x640.jpg" alt="" class="wp-image-87690" srcset="https://bn.leveil.com/wp-content/uploads/2023/11/bb-manifestation-ecole-notre-dame-960x640.jpg 960w, https://bn.leveil.com/wp-content/uploads/2023/11/bb-manifestation-ecole-notre-dame-327x218.jpg 327w, https://bn.leveil.com/wp-content/uploads/2023/11/bb-manifestation-ecole-notre-dame-96x64.jpg 96w, https://bn.leveil.com/wp-content/uploads/2023/11/bb-manifestation-ecole-notre-dame-768x512.jpg 768w, https://bn.leveil.com/wp-content/uploads/2023/11/bb-manifestation-ecole-notre-dame-615x410.jpg 615w, https://bn.leveil.com/wp-content/uploads/2023/11/bb-manifestation-ecole-notre-dame.jpg 1024w" sizes="(max-width: 960px) 100vw, 960px" /><figcaption>Photo Brenoît Bilodeau – Un groupe de grévistes devant l&#8217;école Notre-Dame, à Saint-Eustache.</figcaption></figure>



Comme il y a deux semaines, les salaires et les conditions de travail demeurent toujours l’enjeu de cette partie de bras de fer entre les syndicats et le gouvernement du Québec. Devant l’école Sauvé, sur la 9e&nbsp;Avenue, à Deux-Montagnes, où elles travaillent, Danielle Tremblay, secrétaire, et Caroline Béliveau, éducatrice et déléguée syndicale, ont dénoncé l’offre salariale de 1,9&nbsp;%, qu’elles ont qualifiée de «&nbsp;ridicule&nbsp;», qui leur a été soumise.



« Travailler avec les enfants, cela prend de la patience, de la passion. C’est une vocation. On prend soin des enfants des autres, on aimerait cela que M. Legault prenne soin de nous aussi&nbsp;», mentionne Mme Tremblay. Pour sa part, Mme Béliveau, a parlé de « surcharge de travail&nbsp;» en tant qu’éducatrice et de «&nbsp;manque de relève&nbsp;».



À Saint-Eustache, sur la rue Saint-Louis, d’autres syndiqués brandissaient des pancartes et drapeaux devant l’école Notre-Dame. Ouvrier d’entretien à la polyvalente Deux-Montagnes, Claude Gingras disait être là « pour ses droits et nos salaires&nbsp;».



« On s’occupe des enfants, on s’assure que leurs lieux scolaires soient propres. On travaille fort pour les jeunes et on ne comprend pas pourquoi M. Legault a pas d’argent pour nous, mais qu’il en a pour les Kings et sa gang [de députés] Ça fait une couple d’années qu’il rit de nous; là, c’est assez. On va aller jusqu’au bout; il n’y a rien qui va nous arrêter&nbsp;», de lancer celui qui, après cinq ans, gagne 21,12&nbsp;$ l’heure.



Un autre gréviste, Roland Rollin, concierge à la polyvalente Deux-Montagnes, a affirmé être « tanné et écœuré&nbsp;». « Assez, c’est assez. J’espère que ça va aller mieux. On se bat pour les plus jeunes, pour l’avenir. Tout grimpe, sauf nos salaires&nbsp;», de souligner l’homme qui, après 31&nbsp;années d’ancienneté, reçoit une salaire 22,43&nbsp;$ l’heure.



Comme cela était le cas début novembre, des grévistes étaient aussi bien postés à l’intersection du chemin d’Oka et de la rue David-Lord, à Saint-Eustache. Parmi eux, Danielle Imbault, préposée aux bénéficiaires au Centre d’hébergement de Saint-Eustache. « Nous sommes de retour parce que le gouvernement ne veut pas négocier. Il ne veut rien comprendre. On veut des augmentations de salaire, de bonnes conditions de travail. Ça n’a pas de bon sens. Il faut donc sortir dehors pour revendiquer nos demandes&nbsp;», de dire celle-ci, alors que les klaxons de voitures et de camions se faisaient entendre en guise d’appui.



Mentionnons, enfin, que le Front commun tiendra plusieurs manifestions dans la région des Laurentides, dont une à Saint-Eustache qui s’amorcera jeudi, dès 13&nbsp;h&nbsp;30, rue Grignon, à l’école secondaire des Patriotes.

Pas de hausse salariale, pas d’ouverture de classes

Hausse salariale demandée