«C’est tout un défi ! C’est comme si on nous demandait en deux semaines de refaire un début d’année. Outre le fait que nous connaissons les élèves, on recommence à zéro ! C’est une rentrée scolaire», soutient Anik Gagnon, directrice adjointe, Service des affaires corporatives et des communications à la CSSMI.
Elle ajoute que ce sera en effet tout un casse-tête de s’assurer que certaines consignes du gouvernement, en ce qui a trait à la distanciation sociale et aux règles d’hygiène, notamment, seront respectées. Le nombre d’élèves par classe étant limité à 15 par Québec, la CSSMI, comme les autres commissions scolaires de la province, n’aura pas le choix, par exemple, d’éclater les groupes d’une trentaine d’élèves formées en septembre.
«Ça ne peut pas être les mêmes groupes, dit Anik Gagnon, ni les mêmes matières car nous ne les enseignerons pas toutes. On recommence aussi les circuits de transport. Tout est à recommencer, en moins de deux semaines.»
Règles strictes
Au moment d’écrire ces lignes, la CSSMI ne savait toujours pas combien de ses élèves allaient entrer en classe, le 19 mai. Une chose est certaine toutefois, comme les membres du personnel, ils devront s’adapter à de nouvelles façons de faire.
«C’est un nouveau départ avec de nouvelles consignes dans l’école que nous n’avons jamais connues», explique Mme Gagnon qui cite en exemple le fait que les élèves demeureront dorénavant dans leur local pour dîner. Ils prendront aussi la récréation entre eux, sans contact avec les autres élèves. La bibliothèque et le gymnase seront par ailleurs fermés aux groupes.
Quant aux enseignants, ils ont reçu la bonne nouvelle, lundi, à l’effet que le gouvernement du Québec leur fournirait des masques pour travailler.
«C’est sûr que nous entrons dans une air de déprogrammation. Nous n’avions jamais fermé comme cela avant. On nous a programmé à s’isoler et à s’auto-protéger. Mais un jour ou l’autre, il fallait ouvrir. Et je suis certaine que la situation ne sera bien bien différente en août et septembre.»
Anik Gagnon est en effet d’avis qu’il importe pour leur épanouissement de permettre aux enfants de terminer leur année scolaire.
«Il faut ramener nos enfants à l’école si la Santé publique pense que c’est la meilleure des choses. Des enfants ont besoin de revenir à l’école. Il y a l’aspect psychosocial, l’aspect affectif, les repas, mais il y a aussi de venir consolider des apprentissages, de reprendre une vie normale».
Les élèves ne seront pas évalués. Dans l’éventualité où un parent décidait de garder son enfant à la maison, ce dernier ne serait donc pas pénalisé. On incite toutefois les parents des élèves plus vulnérables au niveau des apprentissages à les ramener à l’école afin qu’ils puissent revoir les notions apprises de septembre à mars.
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