«Une personne qui reçoit un diagnostic de VIH aujourd’hui a une espérance de vie quasi normale» , affirme Dr Sébastien Poulin, fondateur de la Clinique I.D., à Saint-Jérôme, qui offre une prise en charge médicale et un suivi aux personnes séropositives.
En marge de la Journée mondiale de lutte contre le sida, qui a lieu le 1er décembre, celui-ci insiste sur l’importance de sensibiliser la population aux progrès effectués dans la lutte contre la maladie et de rappeler l’importance du dépistage.
Comme le révèle un récent rapport de l’Institut national de santé publique du Québec (INSP), «le virus [http://du VIH] est encore actif au Québec et une proportion relativement élevée de cas est diagnostiquée tardivement et ne semble pas bénéficier d’un traitement précoce» . On estime que 14 % des personnes séropositives ne savent pas qu’elles sont infectées. Une donnée troublante qui s’explique de différentes façons, soit par l’absence de symptômes, soit par la crainte de la stigmatisation.
I = I, Indétectable = Intransmissible
Or, les percées médicales ont permis de grandement améliorer la qualité de vie des gens atteints http://du VIH. «Lorsqu’une personne est bien traitée et prend bien sa médication, le virus devient indétectable. Il n’y a alors aucun risque de transmission, même lors de relations sexuelles non protégées» , explique Dr Sébastien Poulin.
Celui-ci note malgré tout une grande méconnaissance à ce sujet. En effet, le VIH ne se transmet pas par les larmes, la sueur, la salive, la toux et les éternuements, ni par les poignées de mains, les baisers, les massages ou la masturbation. Il se transmet lors de relations sexuelles non protégées avec une personne séropositive non traitée pour le VIH, par contact direct avec du sang (ex.: utilisation de drogues par injection), ou par la mère à son enfant durant la grossesse.
Un suivi en toute discrétion
Il y a à peine quelques années, encore nombreuses étaient les personnes atteintes du VIH qui préféraient se rendre à Montréal pour leur suivi médical plutôt que d’être traitées en région. Fondée il y a trois ans, la Clinique I.D. vise à rejoindre ces gens. D’ailleurs, étant située dans les locaux de la Polyclinique de Saint-Jérôme, tout près de l’hôpital, elle est en mesure de leur offrir l’anonymat et la discrétion qu’ils recherchent. En plus de faire le dépistage et la prise en charge, la clinique peut aussi prescrire la PrEP, un traitement sous forme de comprimés qui offre une protection supplémentaire contre le VIH en cas d’oubli ou de rupture du condom.
«Notre but premier est d’offrir une alternative à la région des Laurentides pour le suivi du VIH» , souligne Dr Poulin.
La Clinique I.D. est une clinique publique, si bien que les consultations sont gratuites avec une carte d’assurance maladie valide (RAMQ). Les personnes immigrantes y sont également les bienvenues.
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