À la mi-août, Groupe Capitales Médias, propriétaire de six quotidiens, annonçait être au bord de la faillite. Il n’en fallait pas moins pour que l’industrie des journaux locaux en subisse les contrecoups et soit identifiée comme la prochaine à subir le même sort, une fois de plus.
Il est vrai que la situation n’est pas rose pour les hebdos du Québec. Depuis près d’une décennie, les éditeurs tentent de garder la tête hors de l’eau, se battant contre les géants du Web, notamment, pour conserver leurs parts de marché.
Plus récemment, certaines villes ont choisi d’abandonner la parution des avis publics dans les journaux locaux. Dans l’ensemble des villes couvertes par nos journaux, cela représente une perte importante de revenus. Une autre tuile pour nous et pour l’ensemble des éditeurs, ainsi privés de précieux dollars qu’ils auraient pu utiliser à faire rayonner les organismes communautaires de leur région respective. Car c’est bien de cela dont il s’agit: le rayonnement de sa communauté. Voilà la mission d’un journal communautaire tel L’EVEIL qui, malheureusement, nous est de plus en plus difficile à remplir.
Et c’est facile à comprendre. Faites le calcul: moins de revenus = moins de pages = moins d’espaces pour l’actualité et les organismes.
Des élus se lèvent
Le 21 août dernier, le premier ministre François Legault déclarait: «Si on veut garder nos médias, il faut les encourager» . «Les Québécois doivent comprendre qu’on a besoin des médias d’ici pour s’informer, ça fait partie de la démocratie» , disait-il.
Même la mairesse de Longueuil, Sylvie Parent, a pris position haut et fort. «Les médias locaux sont primordiaux pour la démocratie et reflètent ce qui se passe dans l’ensemble de notre communauté» , écrit-elle sur sa page Facebook, consciente, elle, de l’importance de l’information locale et des dizaines d’emplois qui en découlent.
En tant qu’éditeur, j’invite tous les élus du Québec à prendre position en faveur de leurs hebdos locaux. Plus que jamais, L’Éveil a besoin du support de sa communauté.
Activités diversifiées
Bien sûr, au Groupe JCL, nous avons su nous adapter aux nouvelles réalités d’un marché de plus en plus saturé. La décision de ne publier qu’un journal par secteur, au lieu de deux, était d’ailleurs un pas en ce sens. Toutefois, ce geste unique n’aurait pu assurer notre pérennité à lui seul à long terme. Il a fallu être imaginatif et diversifier nos activités, et ce, tout en poursuivant notre mission d’informer et de soutenir notre communauté.
La plate-forme [http://rabaischocs.com” target=”_blank” title=”Consultez notre site pour obtenir plus d’information”>http://http://rabaischocs.com], implantée un peu partout au Québec et créée par notre division District Web, est un bon exemple de notre créativité et de ce désir d’innover qui nous caractérise. [http://rabaischocs.com” target=”_blank” title=”Consultez notre site pour obtenir plus d’information”>http://http://rabaischocs.com] a d’ailleurs mérité le prix «Initiative numérique de l’année» lors du récent Gala Stellar de la Chambre de commerce et d’industrie Thérèse-De Blainville. Nous sommes également à travailler sur une plate-forme d’achat en ligne dont les revenus publicitaires serviront à créer de l’espace rédactionnel tout en profitant encore davantage à nos commerçants locaux («achat local» ). Pour nous, le virage numérique est un succès et nous recherchons un équilibre entre ce virage et la mission communautaire pour laquelle le Groupe JCL se distingue.
La relève familiale est par ailleurs déjà assurée par la présence de Pierre-Marc Langlois et Éric Giguère au sein du personnel cadre, ce qui nous permet une vision à long terme de notre développement.
Et je vous le répète, nos hebdos en font partie.
Reste maintenant à la communauté de se prononcer!
MOTS-CLÉS
Serge Langlois
Groupe JCL
Éveil
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