Le maire suppléant de Mirabel, Patrick Charbonneau, s’est donné pour objectif de sensibiliser les députés locaux et a procédé à une sortie publique pour dénoncer la collaboration difficile avec le Ministère et la lenteur du traitement des divers dossiers.
Aux dires des responsables de la municipalité, le ministre des Transports lui-même, François Bonnardel, a écouté les demandes formulées. Notons que lors d’un récent entretien téléphonique avec votre hebdo local, la députée provinciale de Mirabel, Sylvie D’Amours, disait être impliquée activement pour la mobilité et pour faire sécuriser des tronçons routiers de sa circonscription.
«Un manque de sensibilité du Ministère a aussi été dénoncé, car malgré des accidents, des morts et des recommandations de coroners, plusieurs élus de la région et du Québec disent avoir beaucoup de difficulté à faire bouger cette imposante machine que constitue le ministère des Transports», mentionne-t-on, ajoutant que le MTQ est trop souvent perçu comme un générateur d’obstacles, plutôt que de solutions.
Trop long
Mirabel prend l’exemple de l’intersection de la route 148 et du rang Saint-Étienne, où deux accidents ont causé des décès en 2019. «Depuis aussi loin que 2014, la Ville réclame au Ministère d’assurer la sécurité à cette intersection, déplore-t-on. Deux rapports de coroner ont souligné que des modifications mériteraient d’être apportées, dont une réduction de la vitesse maximale, l’installation d’un feu de circulation ou l’ajout d’un terre-plein. Pourtant, rien n’a encore été fait.»
Selon les autorités municipales mirabelloises, le MTQ a indiqué que des bordures en béton et des panneaux de signalisation allaient être installés cet automne et qu’un projet de réaménagement de l’intersection était toujours à l’étude. On stipule que «malgré les rencontres de la Ville avec le Ministère, les actions concrètes tardent à venir. D’autant plus que les intervenants avec lesquels la Ville transige sont constamment en changement.»
Mirabel se dit freinée
La Ville souhaite sécuriser ses intersections et tronçons dangereux le plus rapidement possible. Elle a même offert d’exécuter elle-même des travaux, en plus d’en assumer les coûts. La municipalité se bute alors à des embûches administratives et à des autorisations qui ne viennent jamais de la part du MTQ. «Aussi, plus il y a de l’attente, plus les coûts liés aux travaux augmentent».
Mirabel espère donc que les considérations du ministre Bonnardel et que la volonté politique du gouvernement Legault permettent à la situation de s’améliorer au cours des prochains mois.
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