Dans une vidéo diffusée sur la page Facebook du Conseil Mohawk de Kanesatake, cet après-midi, le Grand chef Serge Otsi Simon revient sur l’assassinat d’Arsène Mompoint au commerce le Green Room, le 1er juillet. Selon lui, cet événement n’est pas un cas isolé et vient démontrer la nécessité pour sa communauté d’avoir son propre corps de police.
« Il faut se le dire et l’admettre. Ça fait quand même un petit bout qu’on s’attend à ça. On voit l’évolution de chaque incident dans notre communauté depuis un certain temps et on se disait que ce n’était qu’une question de temps avant qu’on voit des meurtres », a dit le Grand chef Simon insistant sur le fait qu’il ne s’agissait pas d’un cas isolé et que « la possibilité d’une répétition serait fort probable ».
Appelant sa communauté au calme, Serge Simon a affirmé vouloir tout faire pour établir une paix une fois pour tout.
« Le corps policier [que nous demandons] n’est pas juste pour la criminalité. Nos enfants et nos aînés ont besoin de protection [..] Il y a beaucoup plus de raisons d’être pour un corps policier que d’être contre ».
Pour le Grand chef, ceux et celles qui circulent dans la communauté en disant que l’implantation d’un service de police n’est pas la solution sont « irresponsables et déconnectés de la réalité ».
Chaque année, il dit avoir tenté de convaincre le gouvernement, mais chaque année on lui a répondu ne pas avoir d’argent.
« Avec cet incident-là, dit le Grand chef Simon, le gouvernement n’a plus le choix. Il doit avancer et avancer vite ! Les gens qui viennent faire affaires ici ne sont pas nécessairement de bonnes gens ».
Party du 31 juillet
Un party est prévu le 31 juillet à Kanesatake, jour des élections au conseil mohawk. « Le promoteur s’entête à tenir son événement », a dit le Grand chef qui n’a pas l’intention de demeurer les bras croisés, surtout que cette fête pourrait bien avoir des incidences sur le nombre de personnes qui se déplaceront pour exercer leur droit de vote.
« Je vous jure que je vais tout faire pour empêcher l’événement. Rien de bon n’en sortira sauf pour la poche du promoteur ».
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