Dénonçant l’inaction du CISSS des Laurentides en matière de développement durable, les associations syndicales souhaitent ainsi faire bouger l’employeur qu’elles accusent notamment de faire de mauvais choix en ce qui concerne de nombreux achats, comme des produits emballés individuellement, ou l’utilisation de sacs de plastique au lieu de poches en tissu pour la literie des centres hospitaliers.
Selon les syndicats concernés, « des tonnes de matières se retrouvent ainsi dans les sites d’enfouissement au lieu d’être recyclées ou compostées et de grands reculs sont observés dans la gestion des matières résiduelles depuis le début de la pandémie ». « La COVID-19 a le dos large, mais elle ne peut servir au CISSS pour éviter ses obligations environnementales. La cuisine de la cafétéria de l’Hôpital Laurentien n’a plus accès au recyclage, et ce n’est qu’un exemple. C’est inconcevable! », clame Josée Maltais, directrice à l’exécutif local de l’APTS et responsable du dossier du développement durable à l’APTS des Laurentides, un syndicat qui représente quelque 3800 membres dans la région.
« Avant les fusions de la réforme Barrette, poursuit Dominic Presseault, président du Syndicat des travailleuses et travailleurs des Laurentides en santé et services sociaux-CSN (le STTLSSS-CSN compte 7500 membres dans la région), il y avait plusieurs petits “comités verts”, mais tout a été mis de côté depuis. Le CISSS avait promis de mettre sur pied un comité de développement durable. C’était il y a deux ans. Rien n’a bougé depuis. »
Plan d’action à venir
Au CISSS des Laurentides, malgré les doléances exprimées par les associations syndicales, on nous indique que de contribuer à la protection de l’environnement constitue un aspect très important.
« Notre organisation compte sur le travail d’un comité de développement durable (CDD), lequel travaille en cohérence avec la nouvelle Politique de développement durable et de santé environnementale adoptée en novembre 2019 », a d’abord mentionné Audrey Choquette, agente d’information pour l’équipe du Service des relations médias au CISSS des Laurentides avant d’indiquer que ce comité a pour objectif d’appuyer l’organisation et de s’assurer d’avoir un impact important dans l’intégration de pratiques de développement durable à ses activités. Il s’agit aussi d’un levier de concertation indispensable dans la coordination de la démarche au sein de l’établissement.
« Un processus de consultation a été fait auprès de l’ensemble du personnel du CISSS afin de connaître quelles actions ils souhaitaient mettre de l’avant. Les résultats ont été compilés afin de prioriser ces éléments lors de la rédaction du plan d’action, qui comporte un ensemble de mesures et d’actions notamment liées à la gestion des matières résiduelles », a ajouté Mme Choquette, certaine que le plan d’action à venir viendra donc « augmenter et bonifier » les gestes posés au quotidien.
Au nombre des efforts déployés au CISSS en matière de développement durable, notons la mise en place de Écostéryl (depuis novembre 2020) permettant la prise en charge des piquants-tranchants (aiguilles et seringues souillées) dans les territoires des Sommets, Pays-d’en-Haut, et des dix sites de vaccination, l’implantation du compost à partir du 1er juillet à Mont-Laurier, puis à Rivière-Rouge, l’utilisation de la presse à plastique pour récupérer du plastique souple, de même que l’utilisation de certains produits de nettoyage vert à aspect écologique sur l’ensemble du territoire;.
Quant aux sacs de plastique employés, en plus de donner cet aspect à contrat, le CISSS dispose d’un service interne de buanderie-lingerie situé à Rivière-Rouge et qui n’utilise aucun sac de plastique pour la livraison ou la récupération de la lingerie.
« Il est certain que nous avons le désir de poursuivre nos efforts pour préserver l’environnement et la reprise des rencontres du comité de développement durable », conclut Audrey Choquette.
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