La mission, pilotée par Anciens Combattants Canada, fut l’occasion pour le délégué bloquiste de faire rayonner le Québec à l’étranger, notamment en soulignant la spécificité de la participation québécoise aux deux grands conflits mondiaux.
« Trop peu de gens ont connaissance de la ténacité du Royal 22e Régiment à Vimy et Passchendaele en 1917 ; du sacrifice des Fusiliers Mont-Royal sur les plages de Dieppe en 1942 ; des prouesses du Régiment de la Chaudière lors de la Bataille de Normandie en 1944 ou des inimitables exploits de Léo Major aux Pays-Bas en 1945. L’habileté, le courage et l’abnégation dont font preuve les soldats québécois leur valent de se démarquer sur chaque champ de bataille qu’ils foulent du pied. On ne le soulignera jamais assez », a indiqué le porte-parole en matière d’Anciens combattants.
Chantier et projet immobilier
Sans conteste, l’arrêt le plus important de la délégation fut au Centre Juno Beach, en Normandie. Rappelons que l’existence du Centre est menacée depuis deux ans par un contentieux avec le promoteur immobilier français, Foncim. Cette firme menace de construire 66 logements sur le terrain adjacent au musée, en plus d’utiliser la route privative de ce dernier, la route des Français libres, pour accéder au chantier.
Or, cette route n’a été conçue ni pour desservir un chantier, ni pour servir d’accès à de futurs résidents. Ce projet immobilier, s’il allait de l’avant, générerait de graves répercussions pour le musée, tant sur le plan économique et financier que sur celui de la sécurité des visiteurs.
Lors d’une mêlée de presse, Luc Desilets a réitéré l’importance accordée par les Québécois et Québécoises au site commémoratif et muséal : « Beaucoup de Québécois sont morts ici le 6 juin 1944 pour libérer la France et il est primordial que le site et sa mission commémorative soient conservés. Je ne lâcherai pas le ministre tant et aussi longtemps que cette épée de Damoclès planera au-dessus du musée », a tranché le député de Rivière-des-Mille-Îles.
« Il s’agit d’un lieu de mémoire extrêmement précieux et le respect que nous éprouvons pour les vétérans québécois nous impose de le protéger. Le ministre des Anciens Combattants doit se montrer proactif, ouvrir le dialogue avec ses vis-à-vis français et rapidement trouver une solution », de conclure Luc Desilets.
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