Avec près de 800 membres du personnel et ses quelque 6 000 étudiants à temps plein, en plus de 2000 à la formation continue, il ne fait pas de doutes que le Collège Lionel-Groulx est l’une des entreprises de la région qui contribuent le plus à son essor économique.
Établi depuis septembre 1967 à Sainte-Thérèse, le Collège Lionel-Groulx n’a cessé de croître depuis. De quelques centaines d’étudiants à ses débuts, on les compte aujourd’hui par milliers. Ces jeunes adultes qui fréquentent le collège, tout comme els membres du personnel, représentent évidemment un bassin de consommateurs intéressants pour les commerçants locaux.
« Les commerçants qui oeuvrent aux alentours sont toujours heureux lorsque les sessions démarrent ou encore, plus récemment, lorsque le confinement s’est terminé. On dit souvent que nous sommes un village dans une ville et c’est bien vrai ! », lance Julie Loyer, porte-parole du Collège Lionel-Groulx, qui compare en effet la vie au collège à celle que nous vivons tous les jours en société.
« Si on regarde tous les corps d’emplois que nous avons ici, dit-elle, nous couvrons une large proportion des métiers qui existent dans une société, et ce, dans une multitude de secteurs. Pour nous, cette diversité-là est vraiment intéressante. Elle nous permet d’avoir un son de cloche immédiat de ce qui se passe dans la société. Le collège est un véritable microcosme ! »
Rareté de la main d’œuvre
Depuis quelques années déjà, les entreprises de la région, mais aussi de partout au Québec, peinent à recruter des employés de qualité. Le Collège Lionel-Groulx ne fait pas exception à la règle bien qu’on y offre des emplois spécialisés.
« La tendance du marché a des répercussions assez importantes chez nous, mais la situation n’est pas généralisée à tous les corps d’emplois », précise toutefois Julie Loyer avant d’ajouter que les enseignants en soins infirmiers ou en techniques d’éducation à l’enfance, à titre d’exemples, font partie de ces « denrées rares » que l’on a de la difficulté à trouver pour combler les postes vacants.
« Bien que pour d’autres corps d’emploi, la situation va relativement bien, il nous arrive, à l’occasion, d’être obligés de procéder à plus d’un affichage pour trouver des personnes. Le marché est en pleine ébullition ! », soutient Julie Loyer.
Il est vrai que le nombre d’étudiants collégiaux ne cessent d’augmenter. Tellement, qu’on ne sait plus où les mettre. Pas plus tard que la semaine dernière, les ministres des Finances, Éric Girard, et de l’Enseignement supérieur, Danielle McCann, étaient d’ailleurs de passage à Sainte-Thérèse pour y annoncer des investissements de 2 M$ afin d’agrandir une fois de plus le Collège Lionel-Groulx qui a déjà mis en œuvre, en 2009, une série de projets d’agrandissement de ses espaces afin, notamment, de faciliter la circulation interne. Ce sont près de 14 M$ qui ont été investis à cet effet.
La problématique, de dire Julie Loyer, ne se situe pas au niveau du manque de classes, mais plutôt au chapitre des espaces communs qui sont nettement trop à l’étroit pour accueillir 6000 étudiants. On a qu’à penser à la cafétéria ou à la bibliothèque, deux endroits névralgiques qui seront agrandis sous peu en vertu des 2 M$ consentis par Québec.
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