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L’ex-présidente de la CSSMI, Paule Fortier, est atteinte de Parkinson

Paule Fortier, alors qu’elle était présidente de la CSSMI.

L’ex-présidente de la CSSMI, Paule Fortier, est atteinte de Parkinson

Publié le 18/11/2021

Le 8 février 2020, lorsqu’elle a été forcée de quitter son poste de présidente de la Commission scolaire de la Seigneurie des Mille-Îles (CSSMI) après l’adoption du projet de loi 40, Paule Fortier savait depuis 2015 qu’elle était atteinte de la maladie de Parkinson. Toutefois, n’eut été de l’abolition des commissions scolaires par Québec, il n’était pas question pour elle de quitter ses fonctions.

« Ça fait déjà plusieurs années. Mais les symptômes sont demeurés légers pendant longtemps. Encore aujourd’hui, si vous me rencontrez, vous ne pouvez pas savoir que je suis atteinte de la maladie », a indiqué Paule Fortier avant d’ajouter que si elle choisit de parler ouvertement de la maladie dont elle est atteinte, c’est pour aider ceux et celles qui ont récemment reçu ou qui pourraient recevoir un tel diagnostic.

Lors de l’apparition des premiers symptômes, en 2015, le médecin qu’avait consulté Mme Fortier croyait à tort qu’elle était atteinte d’un trouble cardiaque puisqu’elle ne pouvait plus bouger la main gauche.

« Tous les symptômes s’apparentaient à une maladie du cœur, mais finalement, ma main n’était pas paralysée, mais une rigidité s’était installée, comme c’est souvent le cas avec la maladie de Parkinson, ai-je appris plus tard ».

Un choc

Évidemment, comme quiconque qui apprend souffrir d’une maladie grave, Paule Fortier a accueilli la nouvelle comme une tonne de briques.

« Quand on apprend qu’on a une maladie, c’est un choc psychologique qui est assez important, surtout que ma mère est âgée de 96 ans et est en parfaite santé ».

Toujours en poste à la présidence de la CSSMI, elle a choisi à cette époque de parler de sa maladie à ses proches, mais de la cacher à son entourage professionnel.

« C’est une forme de déni de ne pas en parler, mais aussi, je ne voulais pas être perçue comme quelqu’un vivant avec un handicap. Je n’avais pas envie de faire pitié ».

Paule Fortier est consciente qu’elle est diminuée en raison de la maladie, mais est reconnaissante d’avoir été dépistée tôt dans le processus ce qui fait en sorte qu’elle réagit très bien aux médicaments et peut ainsi conserver une certaine qualité de vie.

« Ce n’est pas visible, mais ça fait son chemin quand même. Je continue d’être active au niveau physique et social, ce qui fait que la maladie progresse lentement ».

Parkinson Basses-Laurentides

À travers sa maladie, Paule Fortier raconte avoir bénéficié du soutien de Parkinson Basses-Laurentides, ce qui l’a grandement aidée dans son parcours. Grâce à cet organisme, elle a notamment pu suivre, durant la pandémie, des cours virtuels de yoga, de dessin, de chant et de danse, tous destinés à lui permettre de conserver sa coordination, sa souplesse et son équilibre.

« Ce sont des activités que je n’avais jamais pratiquées, mais surtout, je ne connaissais personne qui, comme moi, avait la maladie de Parkinson. J’ai donc connu de nouveaux amis ».

C’est justement pour venir en aide à cet organisme et ses membres que le fils de Paule Fortier, Daniel Inoué, a parcouru le pays à vélo.

« Je vis dans le présent le plus possible, mais je sais que c’est une maladie dégénérative. Je m’inquiète de la charge que je peux devenir pour mes proches. Pour traverser cette épreuve, nous avons besoin du soutien de nos proches. Je suis très reconnaissante du défi qu’a relever mon fils ».

Paule Fortier a occupé le poste de présidente de la CSSMI pendant plus de 17 ans. Préalablement, elle avait investi de son temps et énergies dans l’école de ses enfants, au conseil d’établissement et au comité de parents.

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