«Si dans trois mois, nous sommes toujours forcés à passer quatre heures par jour dans les transports, il faudra comprendre que le gouvernement accepte de sacrifier la santé mentale et la vie de famille de plus de 15 000 foyers», ajoute Magali Barré, co-porte-parole du Comité.
Miracles de Bonnardel, la parole de la CAQ
En entrevue à l’émission Dutrizac sur QUB Radio, le 20 décembre dernier, le ministre des Transports François Bonnardel, a affirmé qu’il ne pouvait pas faire de miracle pour les usagers du train de Deux-Montagnes et qu’il ne pouvait les transporter en hélicoptère. Il a aussi affirmé qu’il avait affecté un sous-ministre spécialement au dossier du REM.
«Lors de notre première rencontre, le sous-ministre en question, Jean Séguin, nous a affirmé droit dans les yeux, que les temps de transport supplémentaires n’étaient pas déraisonnables. Dans les faits, quiconque est le moindrement familier avec les impacts des temps de transport longs et imprévisibles sur la vie et la santé mentale des usagers, comprend que les mesures proposées vont nous mener directement au burnout, au congédiement ou aux expulsions de nos enfants des services de garde. Avec un sous-ministre aussi peu sensible aux impacts réels de son projet, c’est certain qu’il n’y en aura pas de miracle», insiste Francis Millaire.
M. Millaire tient aussi à rappeler à M. Bonnardel l’engagement pris par son collègue Benoit Charrette, député sortant de Deux-Montagnes et candidat, lors de la campagne électorale de 2018 :
«Il n’y aura pas d’interruption de service tant que ces mesures ne seront pas en place. (…) Un gouvernement caquiste va mettre les poings sur la table pour s’assurer que tout cela se fasse dans la bonne séquence. » – Benoit Charrette, candidat de la Coalition avenir Québec, Deux-Montagnes.
Le Comité rappelle également au ministre Bonnardel sa propre déclaration, le 11 février 2019 :
«Il faut rapidement mettre en action des idées qui vont atténuer les problématiques de la fermeture des lignes Deux-Montagnes et Mascouche». – François Bonnardel, ministre des Transports
M. Bonnardel avait alors laissé entendre que le transport par autobus des usagers des trains de Mascouche et de Deux-Montagnes, sur les voies réservées des autoroutes, était à l’étude.
«Ce n’est pas d’un miracle, dont nous avons besoin; c’est que les élus de la CAQ tiennent parole et qu’ils mettent les trois prochains mois à contribution pour que les mesures d’atténuation aux travaux du REM soient viables», conclut Francis Millaire.
À propos du Comité :
Le Comité rappelle qu’il a lancé un site web, http://www.notretrain.info, qui regroupe les dernières communications du Comité, des témoignages d’usagers et les publications d’articles sur le sujet. Le site permet aussi aux usagers de signer la pétition en ligne sur le site de l’Assemblée nationale, qui demande une bonification importante des mesures d’atténuation des travaux du REM.
Le Comité des usagers de la ligne Deux-Montagnes compte une dizaine de personnes. Plusieurs de ses membres ont pris part à des démarches concrètes pour trouver des solutions de transport pendant la construction du REM. Ils ont pris part à la table de concertation sur le REM, aux audiences du BAPE et aux consultations d’Exo. Environ 15 000 personnes utilisent le train de la ligne Deux-Montagnes chaque jour, ce qui en fait, et de loin, la ligne de train de banlieue la plus achalandée de tout le Grand Montréal.
MOTS-CLÉS
Comité des usagers du train de Deux-Montagnes