C’est pourquoi on a profité de la journée du mardi 2 avril pour accueillir les porte-paroles de l’organisme Anorexie et boulimie Québec (ANEB), c’est-à-dire les comédiens Catherine Brunet et Félix-Antoine Tremblay, de même que la blogueuse et maquilleuse Cynthia Dulude, lesquels sont venus discuter avec les jeunes de cette institution qui devenait, ce jour-là, la première école à s’associer à la campagne de financement de l’ANEB, tenue sous le thème À bas les troubles alimentaires.
En plus de recueillir les propos de leurs invités, les jeunes étaient invités, en échange d’une contribution de 5 $, à porter des bas colorés et rigolos et de prendre ainsi part à une sorte de concours amical. Au bout du compte, c’est un montant de 2 500 $ qui a pu être déposé dans les coffres de l’ANEB.
Les ressources sont là
Pour le directeur adjoint de l’Académie Ste-Thérèse, Alexandre Gobeil, puisque les troubles alimentaires touchent beaucoup de jeunes, il était tout à fait naturel de s’associer à cette campagne. «C’est important de montrer aux jeunes qu’il existe des ressources d’aide quand survient ce genre de problématique. C’est une cause qui touche les adolescents, et parfois même les préadolescents» , de dire ce dernier.
De fait, la directrice générale de l’ANEB, Josée Champagne, confirmait que les troubles alimentaires sont diagnostiqués de plus en plus précocement et qu’on a même vu, à l’hôpital Sainte-Justine, des enfants hospitalisés dès l’âge de 8 ou 9 ans. «Ça veut dire que les comportements malsains ont commencé bien avant» , soumet Mme Champagne. D’où l’importance de sensibiliser les jeunes très tôt dans leur vie.
La tentation est grande, évidemment, d’identifier une cause unique, mais la patronne de l’ANEB atteste que les facteurs menant vers les troubles alimentaires sont multiples. «Les artistes et les médias ont le dos large, dit-elle, mais il s’agit, ne l’oublions pas, d’une maladie mentale dont les conséquences peuvent être extrêmement graves. On peut en mourir.»
Faire la différence en éduquant
De leur côté, les porte-paroles de l’ANEB sont bien au fait des ravages de cette maladie. Il suffit de converser quelques minutes avec eux pour constater que leur engagement est profond. Ils viennent, ne l’oublions pas, d’un milieu où le corps est un outil. «Heureusement, on observe qu’il y a de plus en plus de diversité» , de dire Catherine Brunet qui adore aller à la rencontre des jeunes et qui apprécie leur enthousiasme et leur écoute. «C’est beau, dit-elle, de voir qu’ils s’intéressent à des causes qui sont parfois plus grandes qu’eux. Aujourd’hui, ils pouvaient donner un 5 $ et ils en étaient fiers. C’est bon d’apprendre, à un jeune âge, qu’on peut s’impliquer dans des causes.»
De son côté, Félix-Antoine Tremblay discourait lui aussi de l’importance de sensibiliser les jeunes le plus tôt possible. «Les troubles alimentaires découlent d’une perte de contrôle. C’est en éduquant les jeunes qu’on peut faire une différence» , pense-t-il. Le comédien signale que les porte-paroles de l’ANEB sont présents sur les réseaux sociaux et que, de la sorte, ils deviennent parfois, pour un jeune qui n’osait pas parler de son problème, une première porte qui s’ouvre. «On peut donner un coup de pouce, de renchérir Catherine Brunet, juste en disant: je suis avec toi, je pense à toi. Ça peut aider beaucoup.»
Fondée en 1987, l’ANEB cultive depuis lors une approche médicale et communautaire en offrant une foule de services tels une ligne d’écoute et de référence, de l’aide en ligne ou par texto, des groupes de soutien et des conférences, jusqu’à de la formation pour les professionnels. Pour en savoir davantage, consultez le site [http://anebquebec.com].
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