Le Bulletin sur l’AVC 2017 de la Fondation des maladies du cœur et de l’AVC (Cœur + AVC) révèle des lacunes importantes dans le soutien du rétablissement et les services qui sont offerts aux victimes d’un AVC, et ce, peu importe leur âge.
La moitié des survivants ayant gardé des séquelles d’un AVC ont besoin d’aide dans leurs activités quotidiennes comme se nourrir, prendre leur bain, s’habiller, aller à la toilette ou se déplacer.
De plus, bon nombre de ces désavantages sont « cachés », comme les problèmes de mémoire, la dépression, la fatigue, ou les problèmes comportementaux chez les enfants. Ces problèmes ne sont pas encore parfaitement compris et, de manière générale, de nombreux besoins sont ignorés. « Nous savons qu’un AVC peut survenir à n’importe quel âge, explique Yves Savoie, chef de la direction de Cœur + AVC. Nous devons faire en sorte que tous nos concitoyens qui ont subi un AVC et les familles reçoivent du soutien, qu’ils soient la priorité centrale des soins, que leurs objectifs personnels soient compris, et qu’ils participent à toutes les étapes du processus de rétablissement, en fonction de l’évolution de leurs besoins. » D’une part, l’âge est le principal facteur de risque d’AVC, et la population vieillit. D’autre part, la fréquence de l’AVC chez les jeunes est en hausse, et ce, à un rythme plus rapide que ce qui est observé chez les adultes.
Au pays, plus de 400 000 personnes vivent avec une
d’ici vingt ans, selon certaines estimations.
Les séquelles de l’AVC consistent en incapacités de gravité faible à élevée, et comprennent des limitations physiques clairement observables ou des changements plus subtils. Un survivant de l’AVC sur trois reçoit un diagnostic d’aphasie.
Entre un tiers et la moitié de ces survivants développent une dépression, et entre un tiers et trois quarts sont victimes de fatigue post-AVC. « J’ai encore des séquelles qui ne partent pas. Ma main ne sera plus jamais la même, mon bras non plus. J’ai de bonne et de mauvaises journées. Je ne serai plus jamais le gars que j’étais avant l’AVC. Il a disparu. Je peux seulement être celui que je suis maintenant. Mais comme chanteur, je suis au sommet de mon art. » Alan Frew, chanteur du groupe Glass Tiger, a eu un AVC en 2015, à l’âge de 58 ans, Il a consacré toute son énergie à son rétablissement et il a maintenant recommencé ses spectacles et ses tournées.
L’AVC a une incidence sur la qualité de vie et les relations familiales. Même si d’excellentes ressources sont offertes dans la communauté, elles sont trop peu nombreuses, et concentrées dans les grandes villes.
Les enjeux de sensibilisation, d’accès et de coût constituent des obstacles. Les besoins en matière de rétablissement peuvent changer au fil du temps, et quelques difficultés sont propres à certaines tranches d’âge, tandis que d’autres se manifestent à tous les âges. « Une chose que j’ai apprise avec les années, c’est le fait que, dans la communauté autochtone, il y a un manque important de ressources communautaires appropriées. J’avais la chance d’habiter dans une région urbaine au moment où j’ai subi mon AVC. Si cela m’était arrivé dans une des communautés que j’ai visitées au cours des années, j’aurais souffert considérablement à cause du manque de soins médicaux nécessaires, particulièrement un traitement médical d’urgence », explique le sénateur Murray Sinclair qui a subi un AVC mineur en 2007, à l’âge de 56 ans.
Statistiques
Environ 62 000 AVC surviennent chaque année au pays.
Il y a 80 % des gens qui survivent à un AVC.
Environ 16 % seulement des patients de l’AVC qui quittent le milieu des soins actifs sont admis immédiatement à un programme de réadaptation en milieu hospitalier, et seulement 19 %, au cours du premier mois après la sortie de l’hôpital. (D’après les Recommandations canadiennes pour les pratiques optimales de soins de l’AVC, la cible est supérieure à 30 %.)
Un bébé sur 6 300 subit un AVC à la naissance, soit un cas chaque semaine et le double des estimations antérieures.
Au pays, plus de 10 000 enfants (de 0 à 18 ans) vivent avec les séquelles d’un AVC.
On estime que plus de 60 % des enfants victimes d’un AVC auront une incapacité persistante.
L’AVC chez les jeunes adultes (20 à 59 ans) est à la hausse, à un rythme supérieur à celui observé chez les adultes plus âgés.
Les jeunes adultes (entre 20 et 59 ans) représentent 19 % des hospitalisations en raison d’un AVC ou d’un AIT.
Un adulte de moins de 64 ans sur 10 000 subit un AVC.L’âge est un facteur de risque majeur pour l’AVC; 80 % de tous les cas sont observés chez les personnes de plus de 60 ans.
Le patient moyen âgé ayant subi un AVC présente cinq autres maladies chroniques.I
l y aurait huit millions d’aidants naturels au pays.
Chaque année, ils fournissent des soins non rémunérés équivalant à 25 milliards de dollars.
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