«Monsieur le Ministre, je vous demande, au nom des quelque 5 000 enseignantes et enseignants que le Syndicat de l’enseignement des Basses-Laurentides (SEBL) représente, de vous rétracter publiquement et d’informer la population que tout le travail supplémentaire, notamment celui effectué en lien avec la COVID-19, n’est aucunement rémunéré.»
Cette citation est tirée d’une lettre adressée au ministre Roberge et signée de la main de la présidente du SEBL, Nathalie Bouyer, après qu’elle eut entendu ce dernier clamer sur différentes tribunes que le temps supplémentaire des enseignants était rémunéré.
«C’est tout simplement indigne d’un ministre de l’Éducation. J’oserais même dire que cette affirmation quant à la supposée rémunération du temps supplémentaire est tout simplement méprisante. Oui, méprisante !», d’ajouter Mme Bouyer, furieuse de voir ses membres défrayer des coûts supplémentaires pour du matériel en ces temps pandémique et de ne pas être payés pour les heures travaillées en extra.
«Le temps supplémentaire n’est rémunéré, selon la convention, que lorsque nous sommes en présence d’élèves. Or, aucun temps n’est rémunéré pour les planifications, ménage, ajustements technologiques qui dépassent la tâche habituelle», explique Mme Bouyer lors d’une conversation en lien avec l’envoi de cette lettre.
Conscient des efforts déployés
Au Centre de services scolaire de la Seigneurie de Mille-Îles (CSSMI), mis au fait du mécontentement du syndicat qui représente ses quelque 4500 enseignants, on s’est dit conscient «des efforts colossaux» déployés par le personnel dans le contexte actuel. Tous y mettent la main à la pâte, insiste-t-on, y compris les équipes de concierges et d’ouvriers d’entretien qui redoublent également d’efforts pour s’assurer que les établissements demeurent des endroits propres et sécuritaires.
«C’est une année scolaire bien particulière que nous vivons. Effectivement dans cette situation pandémique, une responsabilité collective est importante», a expliqué Mélanie Poirier du CSSMI avant d’ajouter que la charge de travail se voit en effet alourdie.
«En ce sens, dit-elle, chaque employé est responsable de désinfecter son espace personnel (produits fournis par le CSSMI). Les tâches ont changé partout, autant pour les membres du personnel enseignant que pour tous les autres membres du personnel du Centre de services scolaire. Le salaire annuel demeure le même.»
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