Les producteurs d’Oka et de Saint-Joseph-du-Lac ont réitéré leur opposition à l’exploitation d’une mine de niobium à Oka, lors d’une assemblée tenue le 21 mars. Bien que Ressources Éco-Niobium semble penser le contraire (voir autre texte), c’est du moins ce qu’affirme, dans un communiqué de presse acheminé aux médias, jeudi, le syndicat qui les représente.
«Pour la première fois, on a l’appui clair de la Municipalité d’Oka et une concertation avec celle de Saint-Joseph-du-Lac», a souligné Josée Frappier-Raymond, présidente du Syndicat UPA Deux-Montagnes, rappelant que le Comité de citoyens d’Oka a aussi réaffirmé publiquement son opposition au projet.
«La mobilisation des producteurs agricoles vient compléter un front commun uni contre la mine», d’ajouter Mme Frappier-Raymond.
Même son de cloche du côté de la Fédération UPA Outaouais-Laurentides qui, par la voix de son président, Richard Maheu, affirme vouloir «soutenir pleinement ses membres dans leurs démarches», comme elle l’a fait de nombreuses fois depuis la fermeture de la mine St. Lawrence Columbium dans les années 1970.
«L’histoire se répète»
La Municipalité d’Oka ayant rejeté le projet d’Éco-Niobium une première fois le 4 avril 2016, pour Josée Frappier-Raymond, «l’histoire se répète».
«On avait de bonnes raisons de dire non l’an dernier et c’est encore la même chose cette année», a-t-elle mentionné avant d’ajouter que les quelque 75 producteurs réunis le 21 mars ont ainsi saisi l’occasion pour réagir aux récentes activités d’Éco-Niobium pour mousser son projet.
«Ils ont été nombreux à souligner qu’ils n’avaient aucune confiance envers le promoteur qui mène, depuis plusieurs mois, une campagne de porte-à-porte dans leur secteur pour obtenir leur adhésion au projet en leur offrant des bénéfices financiers alléchants», écrit-on dans le communiqué de presse qualifiant cette démarche «d’insidieuse» et de «complètement à l’opposé d’un processus ouvert et transparent pouvant déboucher sur l’acceptabilité sociale», surtout, ajoute-t-on, que «seule l’information fournie par les promoteurs circule présentement».
«Ils tentent de monnayer l’appui des producteurs et de les diviser, mais il est clair qu’ils ne réussiront pas, a insisté la présidente du Syndicat UPA Deux-Montagnes. Éco-Niobium se berce d’illusions en croyant obtenir leur appui à un projet qui est absolument incompatible avec le dynamisme agricole et agrotouristique de la région. On ne va pas prendre de risques avec notre ressource en eau, sacrifier la réputation de nos produits agricoles et mettre en péril notre gagne-pain et la pérennité de l’agriculture locale pour les générations à venir. Tout ça n’a pas de prix.»
Les producteurs agricoles uniront leurs voix à celle des citoyens d’Oka et de Saint-Joseph-du-Lac le jeudi 30 mars, à l’église d’Oka, lors d’une mobilisation qui, promet-on, «sera sans précédent».
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