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Les préfets des Basses-Laurentides proposent d’ouvrir les restos

Photo Benoît bilodeau –

Denis Martin, préfet de la MRC de Deux-Montagnes et maire de Deux-Montagnes.

Les préfets des Basses-Laurentides proposent d’ouvrir les restos

Publié le 03/12/2020

Pourquoi ne pas permettre aux restaurateurs des MRC de Deux-Montagnes, Thérèse-De Blainville, Rivière-du-Nord et Mirabel d’ouvrir leurs restaurants pour éviter une migration vers Saint-Sauveur et Sainte-Adèle? Voilà la question que se posent les préfets de ces MRC.

Chaque lundi, depuis le début de la pandémie, les principaux intervenants de la région, soit les sept préfets, les députés de même que les représentants du Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) et du Centre de services scolaire des Mille-Îles (CSSMI) se rencontrent afin de discuter des enjeux propres à la région.

Lors de leur plus récente rencontre, il a été question de cette décision du gouvernement Legault de fermer les restos situés en zone rouge, dont font notamment partie les MRC de Deux-Montagnes, Thérèse-De Blainville, Mirabel et Rivière-du-Nord.

«La situation dans les municipalités de Saint-Sauveur et Sainte-Adèle a fait les manchettes. La discussion a tourné autour du fait que la région pourrait éventuellement retourner en zone orange et vers une réouverture des restaurants dans l’ensemble de la région.  Ceci viendrait diluer l’achalandage à certains endroits», a confirmé le préfet de la MRC de Deux-Montagnes et maire de Deux-Montagnes, Denis Martin.

«Le premier ministre a toujours parlé d’équilibre, équilibre entre la santé et l’économie, de renchérir Richard Perreault, préfet de la MRC Thérèse-De Blainville et maire de Blainville. Actuellement, a-t-il poursuivi, en raison des restaurants qui sont fermés, nous voyons les demandes d’aide entrer à plein régime à la MRC. C’est certain qu’il y a un déséquilibre important. Si on veut éviter que nos gens aillent à Saint-Sauveur et Sainte-Adèle, qu’on ouvre chez nous!»

Situation alarmante

Selon les préfets consultés, bien que la région des Basses-Laurentides soit actuellement en zone rouge, puisqu’elle fait partie de la CMM, le nombre de cas recensés indique qu’elle se rapproche davantage de la zone orange.

«Même le responsable de la Santé publique de la région l’a confirmé, d’insister Richard Perreault. Il nous dit lui-même qu’il ne voit pas d’éclosions importantes dans les restaurants. À Saint-Sauveur, c’est super achalandé et il y a très peu de cas, entre un et quatre à chaque semaine. Ce n’est donc pas là que ça se passe! »

Pour le préfet de Thérèse-De Blainville, la situation est alarmante et il faut trouver des solutions.

«Si au niveau de la santé, on s’aperçoit qu’il y a peu de cas, au niveau économique, c’est grave ce que l’on vit!»

Denis Martin abonde dans le même sens que son collègue. À la MRC de Deux-Montagnes, déjà une trentaine d’entreprises ont reçu l’aide gouvernementale.

Lors du plus récent conseil des maires de la MRC de Deux-Montagnes, tous autour de la table s’entendaient par ailleurs pour dire que la population semble en général respecter les demandes de Québec.

«Nous étions tous unanimes sur la bonne performance de notre MRC sur les consignes sanitaires. Notre population a su très bien répondre et les résultats sont là pour le prouver», a mentionné M. Martin.

Reste maintenant à savoir si le souhait des préfets de voir rouvrir leurs restaurants sera entendu à Québec.

«On s’est fait dire qu’ils en prenaient note, mais là, il faut arrêter d’en prendre note. On veut voir des changements!», a conclu Richard Perreault.

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