Afin de dénoncer le fait que leur convention collective sera échue depuis exactement deux ans, le 31 mars, une soixantaine de paramédics des Laurentides ont investi les bureaux du Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS), jeudi matin. En guise de protestation, et pour souligner les deux années passées sans contrat de travail, ils ont profité de cette occasion pour remettre un gâteau de fête à l’un des dirigeants.
«Le ministre Barrette doit sortir de son mutisme, a insisté le président du Syndicat SPLL-CSN, Yan Bonhomme. Depuis des mois, a-t-il poursuivi, il nous dit qu’il ne veut pas négocier directement avec nos syndicats, contrairement à ce qui se fait depuis 30 ans. Mais au fond, nous savons tous très bien qu’il est le payeur unique dans le système préhospitalier. C’est lui qui détient les clés d’un règlement satisfaisant. On attend des réponses sérieuses à nos demandes, et maintenant.»
Le syndicat SPLL-CSN réclame, entre autres, que les conditions de travail négociées soient les mêmes pour l’ensemble du secteur préhospitalier, mais aussi que le règlement soit pareil partout au Québec.
«Il est fondamental que le gouvernement comprenne que, sur les priorités communes à tout le secteur, il n’y aura pas de règlement différent d’une région à l’autre. Nous sommes tous ensemble pour l’avancement de tous les paramédics, RMU et employés de soutien de toute la province», a soutenu Yan Bonhomme, avant de rappeler que les 3 600 membres CSN du secteur ont mandaté un comité national pour mener les négociations sur les enjeux monétaires communs, et ce, à toutes les tables.
Soulignons que les priorités communes aux travailleurs du secteur préhospitalier concernent les augmentations de salaire, la bonification du régime de retraite, la diminution de la charge de travail et l’enjeu des horaires de faction.
Mauvaise cible
Au CISSS des Laurentides, on affirme avoir été surpris de voir arriver tout ce beau monde dans leurs locaux, surtout que, comme l’a indiqué Myriam Sabourin, porte-parole de l’organisation, le CISSS des Laurentides n’a aucun rôle à jouer dans le cadre des négociations qui ont actuellement lieu avec les paramédics.
«Ces négociations se déroulent spécifiquement entre les compagnies ambulancières et les syndicats. Nous avons donc été la mauvaise cible pour la réalisation de ce moyen de pression», a-t-elle précisé qualifiant cet événement de «regrettable».
«Les manifestants ont dérangé plusieurs employés au travail qui ont été ébranlés par leur présence très bruyante et intimidante», a poursuivi Mme Sabourin qui a également dénoncé les nombreux autocollants qui ont été apposés aux murs des bureaux du CISSS, ce qui, a-t-elle dit, «entraînera des travaux importants de nettoyage pour le propriétaire de l’immeuble que nous occupons».
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