«Les ouvriers de la fonction publique québécoise doivent se contenter depuis trop longtemps d’être les bons derniers du secteur public lorsqu’il est question de rémunération: ce n’est pas équitable. Pour venir à bout de cet écart, il faudra une volonté réelle du gouvernement de reconnaître que son personnel mérite d’être mieux valorisé et respecté pour le travail accompli», estime le président régional du SFPQ, Michel Girard.
Récemment, le SFPQ a déposé une nouvelle proposition au gouvernement Legault pour en arriver à un règlement de la convention collective échue depuis le 1er avril. Rappelons qu’en juin dernier, les offres du gouvernement avaient été rejetées, entraînant un retour à la table de négociation. En tant que plus grand syndicat représentant des travailleurs de la fonction publique, le SFPQ réclame pour ses membres des conditions de travail équitables favorisant le maintien de l’expertise de l’État. Parmi les demandes déposées à la table de négociation, le SFPQ réclame: une hausse salariale de 6,4 % sur trois ans, un mécanisme de protection du pouvoir d’achat et la reconnaissance des travailleurs d’expérience.
«Il faut réduire une fois pour toutes la distance qui sépare la rémunération des ouvriers de la fonction publique des autres travailleurs du Québec occupant des emplois équivalents. De plus, les ouvriers de l’État québécois ont perdu 7 % de leur pouvoir d’achat, ce qui représente environ 3 000 $ par année. Les problèmes d’attraction d’une main-d’œuvre qualifiée ne se sont pas envolés au cours des dernières semaines. Avec l’urgence sanitaire qui se poursuit, l’État a besoin plus que jamais de personnel qualifié pour maintenir les services publics. Nos ouvriers méritent tellement mieux que d’être considérés comme des employés à rabais par leur employeur», déplore M. Girard.
Le SFPQ est un syndicat indépendant qui regroupe environ 40 000 membres à travers le Québec, dont quelque 30 000 d’entre eux sont issus de la fonction publique québécoise.
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Michel Girard