Le Collectif communautaire de Deux-Montagnes et Mirabel-Sud, un regroupement de 16 organismes membres de différents horizons, conviait les députés locaux à une rencontre afin de parler entre autres de financement. Le tout se tenait le vendredi 17 janvier, aux locaux du Grenier populaire situé sur la rue Saint-Laurent, à Saint-Eustache.
En marge d’une visite des lieux, le ministre et député provincial de Deux-Montagnes, Benoit Charette, et deux attachés politiques étaient conviés à la discussion avec une poignée de représentants d’organismes communautaires de la région.
«Nous avons différents exercices à faire dans le cadre de la campagne “Engagez-vous pour le communautaire”, explique Marie-Claude Renaud, présidente du Collectif. L’un de ces exercices est de rencontrer nos élus afin de leur partager notre réalité et nos revendications.»
Chaque personne s’est présentée brièvement, pour ensuite parler de la mission de l’organisme qu’elle représentait à la table. L’un des deux attachés politiques était d’ailleurs présent au nom de la députée provinciale de Mirabel, Sylvie D’Amours.
Un appel à l’investissement
Plusieurs sujets sont ressortis lors des discussions, dont deux très importants, soit la pénurie de main-d’œuvre et le financement des organismes locaux.
En ce sens, malgré des gains importants au cours des dernières années, la campagne «Engagez-vous pour le communautaire» demeure d’actualité pour la poursuite des revendications du milieu. «La principale est l’augmentation du financement à la mission à un niveau suffisant et l’indexation annuelle des subventions selon la hausse des coûts de fonctionnement» , expose Mme Renaud.
On explique que, pour la région des Laurentides seulement, l’écart entre ce que les groupes reçoivent et leur budget de base reconnu est de 11 M$. À l’échelle nationale, l’écart s’élève à 460 M$.
«Cet écart demeure inchangé, car bien que nous ayons eu de nouvelles sommes au cours des trois dernières années, de nouveaux groupes ont été admis au Programme de subvention des organismes communautaires (PSOC).»
«Pour nous, lance la présidente du regroupement, il est crucial de garder notre autonomie et le caractère singulier de nos missions en ayant un financement adéquat au PSOC. Nos membres peuvent aussi compter sur le Regroupement des organismes communautaires des Laurentides, le ROCL, pour défendre leurs intérêts.»
Des travaux entre le ROCL et le Centre intégré en santé et services sociaux (CISSS) des Laurentides sont présentement en cours. Ceux-ci visent une mise à jour du cadre régional d’application du PSOC qui date de 2010 et qui arrive à échéance cette année. Une révision des budgets de base requis pour chaque type d’organisme sera faite.
Des avancées malgré tout
Il est cependant important de mentionner que l’actuel gouvernement du Québec a investi 115,7 M$, à ce jour, pour les organismes communautaires québécois.
«Ces gains ont été obtenus grâce à notre travail collectif de mobilisation, de représentation, de visibilité et d’éducation populaire, tant au sein de la campagne “Engagez-vous pour le communautaire” que dans les mobilisations sectorielles.»
Or, suite à cette rencontre somme toute fructueuse avec le député et les représentants provinciaux, le Collectif demande au gouvernement de prendre un engagement clair face aux investissements qui seront faits au cours des prochaines années afin de réduire l’écart de financement entre les besoins de base reconnus et les subventions accordées par le PSOC.
MOTS-CLÉS
Benoit Charette
Marie-Claude Renaud