«Dans les derniers jours, nous avons appris que le Parti Conservateur, lors du recrutement de ses candidatures, avait caché sa véritable position quant au droit à l’avortement. Les électrices et les électeurs des Laurentides et de partout au Québec, sont en droit de connaître la vraie position de chaque candidate de leurs circonscriptions. Représentent-ils un parti pro-vie et anti-choix pour les femmes? Nous sommes en droit de le savoir!», a demandé Rhéal Fortin.
Le 26 août dernier, le lieutenant québécois du Parti conservateur, Alain Rayes, avait dû se rétracter pour avoir publiquement contredit la position de son chef, Andrew Scheer, sur cette question. M. Rayes avait fait cette déclaration, répétée par les candidates conservatrices recrutées par lui-même, à l’effet que M. Scheer «a confirmé qu’il ne permettrait pas à l’un de ses députés de présenter un projet de loi anti avortement.» Pourtant, ce dernier affirmait le contraire à ses électeurs de l’Ouest canadien.
«Andrew Scheer, fervent catholique orthodoxe, a plusieurs fois répété qu’il s’oppose personnellement au droit au libre choix à l’avortement, mais que lui-même et ses ministres ne rouvriraient pas le débat… Toutefois, il laisserait ses députés déposer des projets de loi restreignant l’accès à ces soins pour les femmes. C’est contradictoire!», a déclaré la candidate Marie-Hélène Gaudreau. Les candidats bloquistes rappellent que 44 des 95 députés conservateurs actuels seraient pro-vie et anti-choix.
«Le 30 mai dernier, notre collègue Monique Pauzé a demandé l’appui de tous les partis à une motion à l’effet ‘‘Que la Chambre des communes réitère que le corps de la femme n’appartient qu’à elle seule et reconnaisse son libre choix en matière d’avortement pour quelque raison que ce soit’’», a ajouté Luc Désilets.
Yves Destroismaisons a poursuivi ainsi: «On vous le donne en mille: les conservateurs se sont prononcés contre en huant la motion et en chahutant longuement, sans intervention des élus conservateurs du Québec.»
«Nous estimons que c’est un enjeu sur lequel les candidat(e)s conservateurs ne peuvent se défiler. Quant à nous, nous refuserions de nous présenter pour un chef qui considère ses croyances religieuses personnelles plus importantes que le droit des femmes à disposer de leur propre corps. Nous, au Bloc Québécois, il n’y a pas de double-discours: nous allons défendre les intérêts et les consensus des Québécoises et des Québécois et sur cette question, le consensus est simple, le corps de la femme n’appartient qu’à elle. En matière d’avortement c’est elle qui décide!», a conclu Simon Marcil.
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