Propriétaire de la bannière Les Hirondeaux depuis deux ans, Nicole Brabant peinait à annoncer la nouvelle, mais n’avait autre choix.
«Je suis triste! Et c’est bien malgré moi que j’ai dû prendre cette décision, mais le 14 mars, j’ai dû fermer mon établissement, comme tous les services de garde et les écoles, et les parents ont alors arrêté de payer. Je suis tombé à zéro revenu du jour au lendemain».
L’entrepreneure estime ses pertes de revenus à quelque 10 000 dollars par mois, une somme que le PCU à lui seul ne peut de toute évidence combler.
«Le PCU, je le prends et je le donne en entier à mon propriétaire pour mes frais de location, ou à peu près. Heureusement, il a été très compréhensif! Mais j’ai autres choses à payer!»
Deux ou trois belles années
Peut-être le projet de maternelle dès l’âge de 4 ans de la CAQ aurait-il entraîné une baisse de sa clientèle, mais Nicole Brabant souhaitait continuer. Sans la COVID-19, elle aurait resigner son bail en juillet prochain.
«Je me donnais encore deux ou trois bonnes années avant la retraite. Mais étant fermée en juillet et août, je compte sur mon revenu de l’année pour défrayer ces mois. Là, j »’en n’ai plus de revenus!»
Ouvert depuis «au moins 25 ans, sinon 30», affirme Mme Brabant, puisque sa fille qui a aujourd’hui 30 ans a fréquenté Les Hirondeaux, l’école préscolaire en était à sa 3e propriétaires, après Mmes Binette et Laporte. On y accueillait une quarantaine d’enfants par année que l’on allait chercher, pour la majorité, directement dans les services de garde en milieu familial.
«On leur donnait le petit plus éducatif et académique dont ils avaient besoin. Mais là, entassés à 5 dans une petite voiture, ça ne fonctionnera plus !», a conclu Nicole Brabant, convaincue que la fermeture des Hirondeaux laissera un vide à Saint-Eustache.
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