La nouvelle directrice est entrée en fonction le mercredi 26 avril dernier et remplacera à ce poste Éric Campeau pour « une durée indéterminée ». Quant à l’enseignante à la source de tous ces événements qui, depuis lundi dernier, font les manchettes à travers le Québec et ont été décriés à l’Assemblée nationale, elle a, de son côté, été suspendue « pour fins d’enquête » à l’interne.
« La nouvelle directrice choisie dispose de l’expérience et du recul nécessaire pour gérer l’établissement et restaurer la confiance avec les parents et les élèves », a tenu à mentionner, par voie de communiqué de presse, Nathalie Joannette, directrice générale du CSSMI.
Rappel des événements
Rappelons que c’est lundi dernier que QUB Radio et les médias associés à Québecor ont dévoilé des enregistrements dans lesquels une enseignante de 1re année, « Madame Chantal », criait et hurlait contre de jeunes enfants âgés d’à peine 6 et 7 ans. C’est un parent, inquiet de ce que lui racontait son enfant au retour de l’école, qui a été en mesure d’enregistrer les propos de cette enseignante qui compte 25 années de service, dont quatre à l’école des Grands-Vents, grâce à un appareil caché dans un sac à dos, et cela à l’insu de son enfant.
Ce comportement était apparemment connu de plusieurs et avait même fait l’objet, selon ce qu’a rapporté QUB Radio, de plaintes auprès de la direction de l’école et du CSSMI, mais n’auraient pas connu les suivis voulus.
Également, a confirmé jeudi matin à votre hebdo L’ÉVEIL Jean-Philippe Labbé, inspecteur pour la division des enquêtes criminelles à RPLDM, quatre plaintes formelles ont été portées par quatre parents différents contre l’enseignante, trois pour voies de fait et une autre pour intimidation. Des enquêteurs de la RPLDM sont actuellement à recueillir des témoignages auprès des quatre enfants concernés par ces plaintes et pourraient faire l’objet d’accusations criminelles auprès du Directeur des poursuites criminelles et pénales (DPCP).
Climat de confiance rompu
« Nous sommes consternés par ce que nous avons entendu. De tels comportements sont inacceptables et ne sont en aucun cas tolérés dans nos établissements. Une enquête [à l’interne] est en cours pour faire lumière sur la situation. Nous vous invitons à communiquer avec l’école si vous avez des renseignements à partager », a d’abord, dans un premier temps, fait savoir le CSSMI dans un communiqué de presse, mardi dernier.
Puis, le lendemain, le CSSMI, toujours par voie de communiqué de presse, a procédé à l’annonce de ce changement à la direction.
« Visiblement, le lien de confiance est rompu entre les parents et l’école. Nous avons la responsabilité de restaurer le climat pour assurer à nos élèves et à notre personnel un milieu de vie sain et sécuritaire. En parallèle, des enquêtes administratives et policières sont ouvertes et doivent être menées dans des conditions optimales. Dans ce contexte, et sans faire le procès de qui que ce soit, il nous apparaît opportun d’apporter des changements rapidement », a commenté la directrice générale du CSSMI, Nathalie Joannette, qui, au micro de Benoit Dutrizac, à son émission de QUB Radio, a affirmé n’avoir jamais été mise au courant de la situation qui prévalait à l’école des Grands-Vents et avoir été « révoltée » par ce qu’elle avait entendu.
Toujours selon le CSSMI, les derniers événements montrent l’importance de dénoncer tout comportement de violence. « Au CSSMI, un processus de plaintes est accessible sur le site web du CSSMI. La sécurité et le bien-être des enfants sont notre priorité », assure-t-on, tout en précisant que l’équipe de soutien psychologique déployée dès mardi est toujours en place pour soutenir les élèves et les membres du personnel.
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