C’est à tout le moins ce qui attend les usagers à la lumière de la stratégie d’atténuation des travaux du REM qui a été présentée le jeudi 28 février dernier et pour laquelle le gouvernement du Québec et la Caisse de dépôt et placement du Québec (CPDQ) investiront près de 200 M$ pour financer les différentes mesures qui seront mises en place.
Les mesures annoncées
Alors qu’il faut actuellement jusqu’à 45 minutes, selon le moment de la journée, pour effectuer le trajet entre la gare Deux-Montagnes et la gare Centrale, il faudra, dès le début de la prochaine année, avec la fermeture du tunnel Mont-Royal qui provoquera l’interruption du service de train à la gare Bois-Franc, prévoir ajouter de 35 à 40 minutes de plus pour ce même parcours. Des navettes d’autobus conduiront les usagers du train de la gare Bois-Franc jusqu’à la station de métro Côte-Vertu pour la suite de leurs déplacements.
Puis, de la mi-mai 2021 jusqu’à la fin de l’année 2023, date à laquelle est prévue la mise en service du REM, la section nord de la ligne Deux-Montagnes sera fermée, provoquant une interruption complète du service. Des navettes d’autobus avec mesures préférentielles par bus, par exemple des voies réservées et des feux prioritaires, mèneront alors les usagers directement vers la station de métro Côte-Vertu, puis dès 2022 vers la nouvelle station Du Ruisseau du REM. Le temps de parcours additionnel est toujours en cours d’évaluation.
En plus des mesures préférentielles pour bus, des mesures d’atténuation tarifaires sont prévues pour soutenir la clientèle qui subira une baisse de service. En conférence de presse, la ministre déléguée aux Transports et ministre responsable de la Métropole et de la région de Montréal, Chantal Rouleau, a parlé d’un possible rabais de 30 % sur l’achat des titres de transport. Un volet portant sur le covoiturage fera aussi l’objet d’une attention particulière.
Aussi, on a indiqué que d’autres mesures hors transport collectif seront déployées, dont un volet employeur où l’accent sera mis sur des moyens pour mettre en œuvre des changements d’habitudes de travail. Le télétravail et la flexibilité des horaires sont des exemples évoqués.
En outre, un bureau de pilotage verra, sur la couronne nord et à Laval, à mettre à profit l’expertise et la connaissance du milieu des élus locaux à la planification et au suivi de la réalisation des mesures d’atténuation du REM.
Des ministres se voulant rassurants
«Votre gouvernement est conscient des changements d’habitudes de déplacement que vivront les usagers des lignes de train de banlieue Deux-Montagnes et Mascouche et des inquiétudes que cela soulève. Aujourd’hui, je veux les rassurer et leur confirmer que rien n’a été laissé au hasard et que toutes les mesures d’atténuation requises seront en vigueur dès 2020 pour les accompagner» , a indiqué, pour une, la ministre Rouleau.
Pour sa part, la députée de Mirabel, Sylvie D’Amours, également ministre responsable des Affaires autochtones et ministre responsable de la région des Laurentides, s’est dite satisfaite des sommes que le gouvernement investira pour la réalisation de ces mesures d’atténuation.
«Il y a plus de 30 000 déplacements quotidiens sur la ligne de train de banlieue Deux-Montagnes. Une planification rigoureuse sera nécessaire pour assurer les déplacements de ces usagers, et c’est pourquoi il y a cette mobilisation exceptionnelle de tous les acteurs pour offrir des solutions concrètes dès 2020» , a, enfin, commenté Mme D’Amours, également présente à cette conférence de presse.
LIRE AUSSI: Une «douche d’eau froide» pour les usagers
MOTS-CLÉS
train de banlieue
gare Grand-Moulin
Sylvie D'Amours
REM
ARTM
gare Deux-Montagnes
ligne Deux-Montagnes