Un cri du cœur pour la négociation
Plus qu’un moyen de pression, cette annonce de grève est un cri du cœur en faveur d’une négociation qui permettrait d’octroyer une meilleure reconnaissance des emplois professionnels occupés en majorité par des femmes et en bout de piste, d’offrir de meilleurs services aux étudiantes et étudiants afin d’assurer la qualité de la formation collégiale.
Au début de la pandémie, en mars 2020, la Centrale des syndicats du Québec (CSQ) a proposé au gouvernement de prolonger la convention collective actuelle le temps de régler la pandémie, mais le gouvernement a voulu s’entendre rapidement. Dans notre contre-offre salariale présentée deux mois plus tard, la CSQ a diminué ses demandes salariales d’environ la moitié afin de tenir compte du contexte de la pandémie.
«Les solutions que nous proposons face à la surcharge, à la désertion, au manque de ressources et autres problèmes structurels vécus au quotidien dans nos cégeps se butent depuis plus d’un an aux fins de non-recevoir du Conseil du trésor aux tables de négociation», rappelle Pierre Levasseur, président de la SPPCLG.
C’est par solidarité envers les collègues des services publics, au premier chef, les collègues du réseau de la santé qui ont été et qui continuent d’être en première ligne face à la COVID, que le personnel professionnel se fera entendre le 30 mars.
«Ce n’est pas de gaieté de cœur que nos membres font le choix de la grève. Il est de notre devoir de dénoncer le refus du gouvernement Legault d’octroyer des ressources supplémentaires afin de soutenir le personnel à bout de souffle et d’éviter que les services à la population ne continuent à se détériorer. Le rôle de nos membres est d’accompagner et former celles et ceux qui ont perdu leur emploi pendant la pandémie tout en faisant face aux répercussions de cette période de notre histoire dans le réseau de l’enseignement supérieur, que ce soit la démotivation, la détresse psychologique et financière de la communauté étudiante, notamment», souligne le président du SPPCLG.
À l’aube du budget du 25 mars, le SPPCLG appelle à une relance économique féministe qui saura reconnaître à leur juste valeur des emplois occupés par une majorité de femmes qui prennent soin quotidiennement des gens évoluant dans les établissements scolaires et de santé, ainsi que dans les cégeps. «La balle est maintenant dans le camp du gouvernement. Ses promesses électorales d’améliorer les services à la population doivent se concrétiser aux tables de négociation. Les conditions de travail au Collège Lionel-Groulx, ça nous concerne tous et il faut que ça change maintenant», affirme Pierre Levasseur.
Cet exercice de la grève s’inscrit dans la foulée du mandat voté en février dernier par les membres de la CSQ. Ce mandat peut aller jusqu’à l’équivalent de cinq jours de grève s’il n’y a pas de déblocage des offres gouvernementales dans le cadre de la négociation.
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