«Les femmes victimes de violence conjugale payent de leur vie le fait de s’être enfin choisies», déclare Myriam Gagné, coordonnatrice générale du Réseau des femmes des Laurentides ayant travaillé près de vingt ans en maison d’aide et d’hébergement pour femmes victimes de violence conjugale.
Il est parfois très difficile pour les gens en général de comprendre à quel point une femme victime de violence conjugale peut être sous l’emprise de son conjoint et ce, même après la rupture. «Au-delà de la violence physique, au-delà de l’image classique de la femme battue, c’est une privation de liberté. Il est ardu de comprendre qu’un simple regard de son conjoint ou son ex-conjoint, que le rappel d’un mot en particulier ou encore le silence, peut évoquer chez la victime une réelle crainte pour sa sécurité», ajoute Mme Gagné.
Fort de ses 34 ans de travail pour l’égalité entre les femmes et les hommes dans les Laurentides, le RFL persiste à faire avancer la condition des femmes. Il rappelle qu’à l’Assemblée nationale du Québec, la cheffe de l’opposition officielle Dominique Anglade a soulevé récemment que le Québec possède un exemple flagrant d’inégalité sous les yeux en constatant combien les femmes connaissent davantage d’impacts de la pandémie de Covid-19 que les hommes (Richer, 2021).
Pour Nancy, Marly, Elisapee, Sylvie et Myriam, ainsi que toutes les femmes touchées par le contexte historique de pandémie qui sévit toujours, le RFL invite la population à penser Femmes le 8 mars prochain.
Le Réseau des femmes des Laurentides (RFL) est un regroupement régional qui rassemble et représente vingt groupes et comités de femmes de la région des Laurentides. L’organisme travaille avec ses membres à améliorer les conditions de vie des femmes dans une perspective féministe d’égalité entre les sexes et de justice sociale.
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8 mars
Journée internationale des droits des femmes
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