« 91 % des Québécois souhaitent vieillir à la maison, pas dans un CHSLD ou dans une maison des aînés qui, en région, se trouvent souvent loin de leur communauté. Ce n’est pas normal que le Québec consacre moins du quart de ses budgets en soins de longue durée aux soins à domicile alors que la moyenne des pays européens dépasse le 50 %. Comme François Legault adore nous le répéter, il faut écouter les Québécois ! », affirme le député des Îles-de-la-Madeleine, par voie de communiqué.
De façon, plus précise, le Parti Québécois demande au gouvernement d’investir 3 G$ par année de manière récurrente afin d’allouer 50 % du budget de soins de longue durée aux soins à domicile d’ici 4 ans, ce qui permettrait de tripler le nombre d’heures offertes.
Il veut inverser le modèle en finançant à la même hauteur les soins à domicile et l’hébergement ; présentement, seulement 22 % du budget en soins de longue durée sont alloués aux premiers.
Le Parti Québec fait valoir que « la vision centrée sur l’institutionnalisation et les maisons des aînés a détourné le regard des réels besoins des aînés et du désir de la majorité d’entre eux : vieillir à la maison ».
Il est d’avis que l’ajout de ces nouvelles sommes constituera un réel investissement. « À terme, le virage vers les soins à domicile fera économiser des centaines de millions à l’État par rapport au statu quo de l’institutionnalisation et des maisons des aînés », estime le parti.
Joël Arseneau a tenu à rappeler que le Québec, en particulier dans les régions, est à un moment critique de son histoire en matière de vieillissement de la population et qu’il reste peu de temps pour inverser complètement notre modèle de soins de longue durée.
« Notre système de soins de longue durée a besoin d’un électrochoc, d’un véritable virage à 180 degrés qui inversera le modèle actuel, et l’exercice doit être doté de moyens financiers conséquents. Les deux dernières années ont démontré que le système québécois, très hospitalo-centriste, ne tient plus la route. Avec le vieillissement de la population, la situation est de surcroît appelée à s’aggraver rapidement, ce qui mettra encore plus de pression sur le réseau. Malheureusement, en 2030, la courbe du vieillissement sera à son sommet et si nous souhaitons être en mesure d’affronter correctement cette nouvelle réalité, il ne nous reste que très peu de temps pour amorcer ce grand virage. »
Le Québec accuse un important retard à ce chapitre, souligne le Parti Québécois. Il précise que les pays européens consacrent en moyenne 50 % de leurs budgets en soins de longue durée aux soins à domicile et que certains, comme le Danemark, vont même jusqu’à près de 70 %, alors que le Québec leur alloue à peine 22 %.
« Nous demandons au gouvernement de profiter de ce budget avant qu’il ne soit trop tard afin d’investir 3 G$ par année de manière récurrente, pour atteindre à terme 50 % du budget de soins de longue durée aux soins à domicile d’ici 4 ans. Les aînés de partout au Québec s’attendent à des résultats », croit Joël Arseneau.
Le député estime qu’une légère perte d’autonomie ne doit en aucun cas devenir un frein à rester chez soi. Il pense également qu’il faut reconnaître que l’institutionnalisation des aînés cause une marginalisation par catégorie d’âge.
« Chaque personne aînée qui désire demeurer chez elle doit en avoir la possibilité, et elle doit être adéquatement accompagnée dans son choix. Les aînés représentent une richesse pour le Québec et leur participation à notre société est primordiale ; avec des soins à domicile, ils pourront demeurer à la maison, dans leur ville ou leur village, mobiles et actifs. C’est ça, vivre et vieillir avec dignité. C’est le virage que propose le Parti Québécois depuis maintenant une décennie », ajoute-t-il.
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