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Le PQ est loin d’être mort et saura se relever

Photo Benoît Bilodeau –

Malgré la défaite, Daniel Goyer et son équipe de partisans ont même voulu montrer qu’ils étaient satisfaits de la campagne qu’ils ont menée dans Deux-Montagnes.

Le PQ est loin d’être mort et saura se relever

Publié le 07/10/2018

Malgré leur cinglante défaite dans leur circonscription respective et celle de leur formation politique qui n’a fait élire que neuf députés et obtenu que 17,06 % des votes exprimés, les candidats péquistes dans Deux-Montagnes et Mirabel, Daniel Goyer et Denise Beaudoin, estiment que le Parti québécois (PQ) est loin d’être mort.

S’ils se sont montrés tous deux déçus de la tournure des évènements, alors que la Coalition Avenir Québec (CAQ) a fait élire 74 députés, les deux anciens députés péquistes croient que le PQ saura se relever de ces élections provinciales et que l’avenir du Québec passe nécessairement par sa souveraineté.

«Avec ce qui se passe au niveau fédéral, avec le nouvel ALENA, cela démontre, une fois de plus que nous avons raison d’être souverainistes et indépendantistes. Faut garder espoir. Les gens vont peut-être réaliser que la CAQ, c’était une voie d’évitement au bout de la ligne. Combien d’années ça va prendre, je ne le sais pas. La solution, c’est la souveraineté politique du Québec» , de dire Daniel Goyer, pour qui le PQ doit tirer des leçons de sa défaite, surtout d’avoir «caché» la souveraineté lors de ces élections. «Cela a été une erreur; cela a permis de dédouaner le monde pour qu’il vote pour la CAQ, sachant que le PQ n’allait pas faire la souveraineté» , d’ajouter celui-ci.

Pour sa part, Denise Beaudoin est d’avis que le PQ «en a vu d’autres» et saura «se retrousser les manches» . «Il ne faut pas sous-estimer la force du PQ et je ne pense pas que ce soit la fin du PQ, qui compte quand même 80 000 membres, dont le tiers sont des jeunes. De plus, de bons députés ont été élus pour le PQ» , d’analyser celle qui a été la première à représenter la circonscription de Mirabel à l’Assemblée nationale, à la suite des élections de 2003.

Rien à faire

Quant aux résultats proprement dits dans leurs circonscriptions respectives, les deux péquistes mentionnent qu’il n’y avait tout simplement rien à faire.

«C’est une vague, et difficile de se battre contre une vague, mais je suis tout de même content, car avec ma petite équipe, nous avons mené une belle campagne. Nous étions prêts pour la bataille, malgré les sondages. On a fait le travail qu’on devait faire, et j’en suis content. Mais, il y avait une vague caquiste, ici comme ailleurs au Québec» , d’analyser Daniel Goyer, qui souhaite maintenant «bonne chance» à son adversaire Benoit Charette, qui aura plusieurs promesses à concrétiser, et encore plus maintenant qu’il fait partie d’un gouvernement majoritaire.

Pour sa part, Mme Beaudoin dit qu’elle s’attendait à pareil résultat, surtout dans les derniers jours de la campagne. «Je remercie les gens de m’avoir accueillie aussi chaleureusement et de leur franchise. À la fin, les gens voulaient mettre fin au règne libéral, sans égards aux programmes. Et le nôtre était excellent et formidable. Je ne prends pas ces résultats de façon personnelle. Ç’a été simplement un vote de protestation; les enjeux ne comptaient plus à la fin» , d’indiquer la péquiste.

La dernière campagne?

Enfin, si Daniel Goyer a indiqué qu’il s’agissait fort probablement de sa dernière campagne à 64 ans, et qu’il aimerait bien ravoir 30 ans pour continuer la bataille souverainiste, Denise Beaudoin s’est montrée moins claire à ce sujet.

Pour l’heure, celle-ci souhaite plutôt travailler à ce que l’histoire des expropriés de Mirabel, dont elle a été l’avocate, soit connue de tous, au Québec, au Canada et à travers le monde. «Il n’est pas question que d’autres personnes écrivent cette histoire, c’est aux expropriés de l’écrire et de la raconter» , de conclure celle-ci.