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Le ministre Fortin veut un plan d’action d’urgence

Photo Benoît Bilodeau –

Les nombreux retards sur la ligne Deux-Montagnes sont loin de laisser indifférents le ministre André Fortin et le député Benoit Charette.

Le ministre Fortin veut un plan d’action d’urgence

Publié le 27/02/2018

Alors que les retards se multiplient depuis le début de l’année 2018 et créent beaucoup d’exaspération chez les usagers du train de banlieue, dont ceux de la ligne Deux-Montagnes, le ministre des Transports, de la Mobilité durable et de l’Électrification des transports du Québec, André Fortin, vient de demander au Réseau de transport métropolitain (RTM) de lui déposer un plan d’action d’urgence.

Le ministre Fortin a formulé cette demande au début de la semaine du 18 février dernier, le jour même au cours duquel une pétition a été mise en ligne par l’organisme Trajectoire Québec (anciennement Transport 2000) afin de forcer le RTM, responsable des trains de banlieue, de corriger le tir sur la ligne de Deux-Montagnes, où près de 450 retards de service ont été répertoriés entre le 1er janvier et le 15 février, soit en 46 jours d’exploitation.

La pétition, accessible via le [https://trajectoire.quebec] et qui avait été signée par plus de 1 200 personnes jeudi dernier, demande également la mise en place d’une politique de garantie de service pour tous les transporteurs métropolitains.

Pour le ministre André Fortin, les situations vécues par les usagers au cours des dernières semaines s’avèrent tout à fait «inacceptables» , comme il l’a mentionné à La Presse +; d’où la demande de ce plan d’action pour «rétablir la fiabilité» du service offert aux usagers qu’il souhaite avoir pour la mi-mars.

Le député Charette «préoccupé»

Porte-parole de la Coalition Avenir Québec (CAQ) en matière de transport, mais aussi député de Deux-Montagnes, Benoit Charette, s’est aussi dit «préoccupé» par les nombreux retards du train de banlieue sur la ligne Deux-Montagnes, non seulement depuis le début de l’année 2018, mais aussi en 2017, année qui s’est soldée avec une augmentation de 20 % à ce chapitre. En fait, on a enregistré l’an dernier sur la ligne la plus achalandée du réseau pas moins de 636 retards, soit près de deux par jour, en augmentation de 48 % par rapport à l’année précédente.

«Comment peut-on augmenter l’achalandage du transport en commun alors que la première qualité recherchée par les utilisateurs est la fiabilité du service? Sans l’imposition de contraintes quant au respect des horaires, ces retards vont continuer à nuire à la qualité de vie des familles de la banlieue de Montréal» , a commenté le député Charette.

REM: désagréments à prévoir?

Enfin, du côté de CDPQ Infra, maître d’œuvre du futur Réseau express métropolitain (REM), on a voulu se faire rassurant dès maintenant quant aux désagréments que pourraient connaître les usagers lorsque les travaux toucheront la ligne Deux-Montagnes.

«Nous allons [http://…] nous assurer que les usagers seront avisés longtemps en avance des différentes interventions requises. Un bureau de projet sera mis en place prochainement pour permettre de suivre la construction du REM. Nous lancerons aussi un nouveau site Web dédié au REM» , a fait savoir, par courriel, Jean-François Lacroix, directeur des relations médias pour CDPQ Infra.

Pour l’heure, l’échéancier des travaux prévus sur l’antenne de Deux-Montagnes n’est pas encore connu puisque les deux consortiums privilégiés pour bâtir le REM sont présentement à le finaliser. Les travaux à venir, et surtout les phases de réalisation, seront dévoilés vers le début du mois de mai, selon M. Lacroix.