Présente à la consultation publique de lundi à l’église d’Oka pour entendre le maire Pascal Quevillon et les citoyens qui se sont exprimés au sujet du conflit qui oppose la Municipalité et les autochtones, la candidate indépendante à la mairie d’Oka, Julie Tremblay-C. a commenté cette réunion citoyenne en insistant notamment sur l’importance d’engager un dialogue constructif.
«Le maire Quevillon entretient un dialogue de sourds! Les problèmes actuels avec les autochtones qui revendiquent le territoire du Domaine des Collines d’Oka n’auront aucune issue si le plus haut représentant de la Municipalité s’entête à éviter les discussions avec les principaux intéressés» , soutient Mme Tremblay-C. qui reproche entre autres au maire Quevillon d’avoir tenu cette consultation uniquement en français alors que, dit-elle, «la majorité des autochtones présents étaient unilingues anglais» .
Selon elle, étant donné les circonstances, il aurait fallu retenir les services d’un traducteur. «Le maire actuel constitue l’entrave principale à l’harmonie de nos peuples, a-t-elle ajouté. Je continue de croire qu’entre humains, nous pouvons nous asseoir, discuter et trouver des moyens de rallier les besoins de tous.»
Table de concertation
De l’avis de Julie Tremblay-C., «la population continue d’être divisée en grande partie à cause du manque d’information et de communication alors que cette situation alimente les préjugés et la peur» .
Bien qu’elle admette que plusieurs décisions légales doivent être clarifiées auprès du gouvernement fédéral, «ce n’est pas une raison, soutient-elle, pour ne pas se mettre à l’écoute des intérêts de nos voisins, ce que notre maire se refuse à faire» .
Pour régler ce litige, Mme Tremblay-C. propose la création d’une table de concertation sur le développement du territoire. Celle-ci, toujours selon la candidate à la mairie, devrait réunir le Grand chef Simon, un ou des représentants du Longhouse et l’administration municipale.
«Rien ne se règle par la violence, conclut celle qui a par ailleurs déploré la présence de policiers au côté du maire Quevillon, lundi. «Tous veulent préserver l’environnement et demandent la paix. C’est assez pour moi pour qu’une discussion bilingue ouverte soit amorcée et les représentants du Longhouse font partie de la solution. Il est évident que tous les acteurs devront accepter des compromis et s’ouvrir à la différence, mais mes dernières rencontres avec Mme Gabriel me donnent un réel espoir d’y arriver.»
MOTS-CLÉS
Julie Tremblay-C.
Kanesatake
Oka
Pascal Quevillon
Mohawk