Deux ans de travail, à analyser les besoins et à trouver des façons efficaces d’y répondre, ont mené au résultat final. Tandis que le client y découvre aujourd’hui un environnement mieux structuré, avec des étagères toujours bien garnies et des caisses informatisées, les membres du personnel jouissent quant à eux d’un centre de tri moderne qui permet d’endiguer les goulots d’étranglement du convoyeur, mieux approvisionner le magasin, en permettant un flux tiré des marchandises plutôt que des employés, et donc éliminer les pertes.
«À l’orée de son 30 anniversaire, a indiqué Louise Boutin, responsable du développement commercial au Grenier populaire, il était temps de redonner un air de jeunesse au magasin! Nous avons commencé par placer la marchandise par département. Nous avons ensuite fait des allées pour que les gens puissent circuler plus facilement. Une liste de prix a aussi été élaborée.»
Christine Richard, la directrice générale du Grenier, poursuit en ajoutant que l’équipe s’affaire actuellement à une réingénierie de la gestion de la cour arrière, l’endroit où transitent ses arrivages ainsi que d’autres matières résiduelles. «Entre autres travaux, dit-elle, un toit rigide sera ajouté, permettant, non seulement de protéger les dons, mais les gens qui y travaillent.»
Réinsertion
Autofinancé à 50 %, le Grenier populaire des Basses-Laurentides est avant tout une entreprise d’insertion. Sa spécificité, comparativement à celles d’autres friperies, est de répondre à des besoins de formation et d’accompagnement de personnes en sérieuses difficultés d’intégration au marché du travail.
La moitié des employés qui œuvrent au Grenier populaire sur une base quotidienne sont payés en vertu d’une entente avec Services Québec. Ces employés subventionnés ne peuvent toutefois y travailler plus de six mois avant d’être accompagnés vers le marché du travail par le personnel du Grenier populaire. Les autres sont des salariés permanents.
«Les gens nous confondent souvent avec un sous-sol d’église, mais nous avons des frais qu’eux n’ont pas. Juste la bâtisse ici nous coûte 150 000 $ par année! Ajoutez à cela l’électricité et le chauffage et je vous dis qu’il faut en vendre des articles à un dollar pour faire nos frais!» , lance Christine Richard, fière de contribuer à la réinsertion sur le marché du travail d’une soixantaine de personnes par année.
«Grâce à nos travaux de modernisation du centre de tri, insiste Mme Richard, une fois que nos employés sont passés par le Grenier populaire, ils sont capables d’aller travailler sur n’importe quelle chaîne de montage hi-tech, dans n’importe quelle usine! Ils ont à leur disposition ce qui existe partout. Ils sont formés au goût du jour. Nous sommes l’une des solutions à la pénurie de main-d’œuvre!»
Le Grenier populaire offre aux travailleurs en formation un parcours d’une durée moyenne de 26 semaines, qui leur permet d’acquérir des habiletés et des connaissances spécifiques et transférables, tout en leur apportant un support et un accompagnement dans leur démarche d’intégration sociale et professionnelle.
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