La séance portait justement sur l’Équité dans les services offerts aux vétérans : francophones et anglophones, hommes et femmes, et communauté LGBTQ2+, une étude destinée à jeter la lumière sur les délais de traitement particulièrement longs affligeant les vétérans du Québec.
L’étude fait suite à un rapport incendiaire de l’ombudsman des vétérans qui avait révélé en 2018, que les vétérans francophones attendaient en moyenne 25 semaines de plus que leurs confrères anglophones pour un avis de décision à leur demande de prestation d’invalidité.
« Le ministère répète depuis deux ans que la situation s’améliore, mais n’en a jamais fait la preuve. J’ai demandé à plusieurs reprises ces chiffres qui ont été transmis trois jours avant le début de l’étude. Curieusement, ces données faisaient état d’une nette amélioration, révélant que l’écart moyen avait fondu à 8 semaines durant l’année 2021, puis à 0,6 semaines durant les deux premiers mois de 2022 », note, dans un communiqué de presse, Luc Desilets.
Une attente plus longue
Or, une récente note d’information des analystes de la Bibliothèque du Parlement fait état d’une toute autre réalité, témoignant d’un écart abyssal entre les données remises au comité et celles figurant au dernier rapport trimestriel d’ACC sur le traitement des demandes de prestation d’invalidité.
Selon ce dernier rapport, entre juillet et septembre 2021, le temps d’attente médian des vétérans francophones était de 76 semaines, tandis que celui des anglophones était de 20,4 semaines !
Le député du Bloc québécois a formellement demandé au président du comité d’écrire, au nom de tous les membres, une lettre au ministre des Anciens Combattants afin de le sommer à s’expliquer sur les chiffres qu’il avait précédemment transmis au comité.
« Je suis en état de choc ! Imaginez, la moitié des vétérans francophones du Québec patientaient plus de 19 mois pour un avis de décision alors que pour le même service, les vétérans anglophones attendaient environ cinq mois. Ce sont des humains qui sont derrière ça, des humains qui ont servi la nation, qui ont servi le Québec et le Canada. Ça me met en beau joual vert! Le ministre nous doit de franches explications et nous donner l’heure juste quant aux disparités des délais de traitement entre les clientèles francophones et anglophones », de conclure le député bloquiste.
MOTS-CLÉS
Anciens combattants
Rivière-des-Mille-Îles (circonscription fédérale)
Luc Desilets