L’enjeu est important, car une éventuelle fermeture représenterait une perte financière nette de 30 000 $ en revenus pour l’organisme qui offre accueil et soutien à la femme pendant la grossesse et au cours des deux premières années suivant la naissance.
« On reçoit des appels, mais rien qui n’a pu mener à une signature de bail encore. Ce qui pose problème, c’est vraiment le coût des loyers commerciaux actuels et la rareté aussi. Nous souhaitons demeurer dans la MRC de Deux-Montagnes parce que notre équipe de bénévoles habite ici et nous avons une clientèle établie. Si nous changeons de région, nous devrons recommencer à zéro. C’est aussi dommage de constater que des propriétaires de locaux qui sont vacants depuis des années préfèrent continuer à déclarer des pertes plutôt que d’aider un organisme en louant à un prix plus bas », commente, dépitée, la directrice générale du Centre Marie Ève, Isabelle Jorg, lorsqu’invitée par votre hebdo L’ÉVEIL à faire le point sur la situation.
Tout remonte au mois de février dernier, alors que le Centre Marie Ève s’attendait à recevoir un renouvellement du bail de ce local. C’est plutôt un avis signalant que le propriétaire du bâtiment souhaitait convertir les locaux commerciaux en logements et que le bail ne serait pas reconduit au-delà du 30 juin 2022 que l’organisme a reçu.
Des loyers beaucoup trop dispendieux
Depuis cet avis, la friperie a bénéficié de deux prolongations de bail, portant la fin de l’occupation au 22 octobre prochain. Également, la directrice générale a lancé un appel sur Facebook, une publication qui a touché plus de 50 000 personnes, mais qui n’a pas permis au Centre Marie Ève de trouver le local désiré.
« Il y a bel et bien des locaux, mais ceux-ci sont tous entre 17 $ et 20 $ le pied carré, ce qui fait un loyer d’environ 50 000 $ à 60 000 $ pour la dimension dont nous avons besoin. Actuellement, notre loyer est d’environ 17 000 $. C’est toute une différence! Chaque dollar que nous dépensons en plus pour le loyer est un dollar de moins pour financer nos services », fait remarquer la directrice générale, rappelant rechercher un espace au rez-de-chaussée d’au moins 2 000 pieds carrés, dans un secteur accessible à la population, que ce soit à Deux-Montagnes, Saint-Eustache ou Sainte-Marthe-sur-le-Lac.
« C’est sûr que ça nous inquiète parce que nous souhaitons que ce projet puisse continuer. Nous y avons mis tellement d’énergie au cours des quatre dernières années », ajoute Mme Jorg, insistant sur le fait que la friperie La Boutik répond à un besoin réel, non seulement sur le plan environnemental, mais aussi en raison de la hausse des prix et de l’inflation que connaît le Québec actuellement.
En attendant un dénouement heureux à cette situation, mentionnons que la friperie La Boutik, située au 1803, chemin d’Oka, Deux-Montagnes, demeurera ouverte jusqu’au samedi 22 octobre, soit les mardis et mercredi, de 9 h à 15 h, ainsi que les vendredis et samedis, de 9 h à 17 h.
Pour joindre Isabelle Jorg, directrice générale du Centre Marie Ève : 450 491-1494.ik,
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