C’est avec le support de plusieurs dizaines de bénévoles, dont un certain nombre issus de conseils des Chevaliers de Colomb de la région, que le Centre Amitié de solidarité internationale de la région des Appalaches (CASIRA) procédait au chargement d’un conteneur rempli de denrées, destinées à des familles défavorisées d’Amérique latine.
Mentionnons d’entrée de jeu que le CASIRA, organisation de bienfaisance fondée à Thetford Mines, recrute des Canadiens dans un but de travail bénévole à l’étranger, mais principalement en Amérique latine. À titre d’exemple, les coopérants offrent de la main-d’œuvre à des organismes non gouvernementaux et à des associations, à l’international, qui agissent à l’échelle communautaire.
Écoles, centres de santé, orphelinats, garderies, maisons de convalescence; ce sont tous des lieux où les bénévoles du Canada vont prêter main-forte.
«Nous invitons beaucoup de Québécois à aller sur le terrain et faire du travail de solidarité. Nous construisons des bâtiments, des institutions scolaires, des hôpitaux et des installations sanitaires» , de préciser Roger Fortin, cofondateur du CASIRA, lui qui a d’ailleurs agi à titre de curé en Amérique latine, pendant 6 ans.
Cette petite organisation, qui rayonne dans toute la province, accompagne mille Québécois par année, dans 17 pays du monde. «Nous sommes également en Afrique et en Asie! Actuellement, nous avons un groupe de jeunes de Plessisville en voyage humanitaire au Guatemala.»
Le conteneur
L’envoi de conteneurs remplis de denrées de toutes utilités est une autre mesure humanitaire créée et orchestrée par le CASIRA.
«Nous remplissons ces conteneurs au Québec, pour aider les gens vivant dans une situation précaire. Je suis responsable de l’envoi d’une dizaine d’entre eux, dans des pays étrangers, seulement pour cet été; dont celui-ci» , ajoute M. Fortin.
Dans le secteur de Saint-Augustin, à Mirabel, des bénévoles étaient rassemblés par dizaines. Des articles y sont mis en boîtes et en sacs, pour ensuite être entassés dans un grand conteneur qui sera expédié, à la mi-août, vers le Paraguay. Des gens impliqués prennent l’avion pour l’Amérique latine, pour accueillir le chargement et en prendre grand soin. C’est eux qui vendent les articles sur place et à valeur minime, à des citoyens défavorisés.
«On vend à moindre coût, puisque, par expérience, ce n’est pas une bonne stratégie de donner les denrées, explique le cofondateur du CASIRA. C’est un cadeau que l’on fait et nous sommes heureux de contribuer. D’ailleurs, après avoir payé toutes nos dépenses, nous remettons le surplus monétaire à des organismes locaux qui aident les gens, pour des traitements, pour qu’ils puissent aller à l’hôpital. Des jeunes reçoivent des bourses scolaires entre autres.»
Au total, c’est 18 000 $ qui sont nécessaires afin d’envoyer ce conteneur au Paraguay, d’après Roger Fortin. On doit compter des dépenses liées à la douane et au transport. «On en vend pour près de 27 000 $. Or, si on liquidait au prix du Dollarama, un conteneur vaut 75 000 $.»
319 sacs et 570 boîtes
Voici donc les éléments qui se retrouvaient dans ce conteneur, en conclusion du chargement, en date du 15 août: 319 sacs de literie, de toutous et de vêtements pour enfants, femmes et hommes; 570 boîtes contenant des couches, articles pour bébés, jouets, outils, effets scolaires, tissus et vaisselle. À cela s’ajoutent des meubles, un fauteuil roulant, des paires de béquilles, des cannes, 72 machines à coudre, 61 poussettes et sièges d’auto, ainsi qu’une douzaine de vélos et 55 paires de souliers.
«Tout le matériel entassé ici provient majoritairement d’organismes communautaires des Laurentides, des différents conseils des Chevaliers de Colomb de la région, entre autres» , mentionne de son côté, Denis Fillion, bénévole des plus impliqués, membre de ces Chevaliers de Colomb.
Pour le conteneur de Mirabel, le CASIRA compte sur le soutien de personnes qui transportent du matériel d’aussi loin qu’Anjou, Candiac, Sainte-Marguerite-du-Lac-Masson, puis Saint-Eustache, Saint-Jérôme et Lachute.
Une fois arrivé sur le lieu de chargement, le tout doit d’abord être trié, bien emballé et identifié. Une tâche des plus laborieuses compte tenu du nombre de denrées et de la fragilité de certaines.
«La vaisselle, par exemple, est protégée avec des linges, puis mise à la verticale, pour éviter de la briser lors du voyage. Les gens, au Paraguay, achètent ces articles à l’unité, puisqu’ils sont défavorisés. Les souliers, de leur côté, sont soigneusement vérifiés, puis attachés, à la paire. Tout est inspecté! Ce qui n’est pas bon pour nous ne l’est pas pour les gens qui en profitent là-bas. C’est notre première règle!» , de conclure M. Fillion, à la veille d’une pause bien méritée et d’une visite des deux députés locaux, en Benoit Charette et Linda Lapointe.
Cela dit, si cette histoire vous inspire et que vous désirez vous impliquer, il est possible d’obtenir plus de renseignements concernant le CASIRA. Consultez le [http://www.casira.org/].
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