C’est dans le cadre d’une tournée des circonscriptions fédérales bloquistes que le député de Charlesbourg-Haute-Saint-Charles, Pierre Paul-Hus, s’est arrêté à Saint-Joseph-du-Lac, le lundi 19 août dernier.
Accompagné d’une poignée de candidats québécois, du Parti conservateur du Canada (PCC), M. Paul-Hus, porte-parole en matière de sécurité publique, de protection civile et de sécurité des frontières, a livré certains arguments ayant pour but des convaincre les électeurs à voter pour la formation du chef de l’opposition officielle, Andrew Scheer, lors du scrutin d’octobre prochain.
Une entité temporaire
Pour ce faire, il a prononcé un bilan personnalisé du travail effectué par les élus du Bloc québécois (BQ), lors du présent mandat, qui tire maintenant à sa fin.
«Son fondateur, Lucien Bouchard a mentionné que le Bloc québécois est une entité temporaire. L’eau a coulé sous les ponts et nous sommes ailleurs aujourd’hui» , lance l’élu conservateur, remettant en cause l’utilité et le pouvoir réel de cette formation souverainiste.
«Actuellement, le caucus québécois du Parti conservateur compte onze députés. Nous avons débattu, posé des questions pertinentes, travaillé à défendre les intérêts du Québec» , poursuit-il, citant à titre d’exemple le dossier de l’entrée des immigrants illégaux à la frontière, au sud de la province, et ses conséquences sur cette dernière, soit une facture totale de plus de 300 millions de dollars. Chose que M. Paul-Hus dit avoir soulevée au parlement canadien.
«Nous avons travaillé pour faire en sorte que le Québec reçoive son argent du fédéral, dans ce dossier, que le gouvernement Trudeau ne prenait pas la situation au sérieux.»
Une ou deux questions
Aux dires du porte-parole, les députés du BQ ne peuvent pas défendre les intérêts des Québécois comme les conservateurs, qui eux, aspirent à prendre le pouvoir dès octobre prochain.
«Ils ne siègent pas sur les comités. Tout ce qu’ils font, c’est poser une ou deux questions en chambre, à la fin de la période prévue à cet effet. Ils n’ont aucun impact» , ajoute ce dernier, disant du même souffle que les députés du PCC pourraient changer les choses, une fois assis de l’autre côté de la chambre, au pouvoir.
«Le Bloc québécois n’est pas l’unique option pour la défense des intérêts du Québec. Les conservateurs l’ont fait pendant des années. Nous allons, moi et mes collègues, le faire suite aux élections. On veut démontrer que nous pouvons toujours jouer ce rôle, pour les Québécois et pour les gens de Mirabel.»
En somme, il stipule que les candidats conservateurs ne font pas cette tournée dans le but «d’attaquer personnellement» les bloquistes, mais pour montrer, simplement, «qu’ils ne peuvent pas faire grand-chose» .
«Ils peuvent crier en chambre, mais ça ne changera rien» , conclut l’élu de la Capitale-Nationale.
Plusieurs dossiers importants
Pour le candidat conservateur dans Mirabel, François Desrochers (hôte et participant à cette rencontre), seul un parti au pouvoir, avec des élus dans les circonscriptions québécoises, peut avoir un impact réel sur la mise en place de solutions.
Aux dires de ce dernier, le BQ nuit même à la défense des intérêts du Québec. Il prend pour exemple les dossiers des inondations à Sainte-Marthe-sur-le-Lac, le litige sur les revendications territoriales à Oka, ainsi que celui de la gestion de l’offre pour les agriculteurs.
«Qu’est ce qu’un bloquiste peut faire, dans tous ces dossiers, alors qu’il ne pourra jamais être au gouvernement? Il est temps d’élire des députés québécois qui pourront gérer l’argent des Québécois à Ottawa et qui collaboreront avec le gouvernement du Québec pour des projets majeurs» , dit au final M. Desrochers, mettant de l’avant, à titre d’exemple, les dossiers que sont le prolongement de l’autoroute 13, du REM vers Mirabel, et le développement des entreprises aérospatiales.
«Notre parti est celui qui peut porter la voix des citoyens, des Québécois et des gens de Mirabel, à Ottawa, et respecter les compétences provinciales. Nous offrons une alternative véritable et crédible pour le Québec, face aux libéraux de Justin Trudeau.»
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