Pourtant, une pétition «contre la fermeture de l’église historique de Saint-Eustache», mise en ligne la semaine dernière à la suite d’une information véhiculée sur Internet, a semé de vives inquiétudes et réactions dans la région. Près de 2 000 personnes ont déjà signé cette pétition.
«La zone de Saint-Eustache compte actuellement cinq paroisses, dont une anglophone, ainsi que 12 lieux de culte. Selon notre hypothèse de travail, nous nous retrouverions avec deux paroisses composées de trois lieux de culte, soit les églises de Saint-Eustache, Saint-Benoît et Oka», disait Mgr Tremblay, assuré donc que l’église de Saint-Eustache n’était pas visée par cette restructuration.
Il en allait de même pour les églises Sainte-Thérèse-d’Avila et Sainte-Anne-des-Plaines qui seraient aussi conservées une fois le grand ménage du Diocèse complété.
Des hypothèses
«Ce ne sont encore que des hypothèses», avait précisé Mgr Tremblay, il y a de cela trois mois, mais advenant que les représentants des paroisses votent en faveur du plan proposé par le Diocèse, en juin prochain, avait-il ajouté, 33 des 54 lieux de culte des Laurentides pourraient fermer… mais pas l’église de Saint-Eustache.
Inspiré par le pape François, le Diocèse de Saint-Jérôme a constitué, le 6 avril 2016, la Commission diocésaine pour la Mission et l’Action pastorale. C’est qu’on estime à seulement 2 % le nombre de catholiques qui assistent à la messe du dimanche. Le piètre état dans lequel se retrouve certaines églises de la région et la difficulté à recruter de nouveaux prêtres font aussi partie du problème que l’on souhaite régler.
La Fondation poursuit ses démarches
Rappelons par ailleurs que le 6 décembre dernier, une campagne de financement majeure visant, entre autres, à restaurer l’église de Saint-Eustache afin d’assurer sa pérennité, a été lancée par la Fondation de l’église historique de Saint-Eustache, créée il y a trois ans.
Cette dernière souhaite également transformer la salle Raymond, située à l’arrière gauche de l’église, en un vaste centre d’interprétation dédié à la démocratie et à la citoyenneté, «un lieu unique au Canada», de préciser Me André Turmel, vice-président de la Fondation. La bâtisse de quelque 6 000 pieds carrés, vitrée, comprendrait notamment un café et une terrasse qui donnerait sur la rivière.
Le financement de ce projet estimé à 18 M$ suit son cours. La semaine dernière, une demande de subvention de 3,7 M$ a été acheminée par la Fondation au Conseil du patrimoine religieux du Québec, dont la mission est justement de supporter financièrement la restauration de lieux de cultes religieux patrimoniaux. On est confiant d’obtenir cet argent qui permettrait de rénover l’église, tout en s’assurant que celle-ci demeure un lieu de culte.
Dès l’automne, une seconde demande de subvention de la Fondation sera cette fois acheminée à Parcs Canada. On compte aussi sur l’organisation d’activités bénéfices pour renflouer les coffres.
D’ailleurs, le 24 août, l’Orchestre symphonique de Montréal (OSM) présentera un concert à l’église de Saint-Eustache. Les billets pour ce spectacle sont en vente sur le réseau Admission.
Quant aux allégations véhiculées au sujet de la fermeture de l’église, Me Turmel n’y croit pas.
«Nous dialoguons régulièrement avec l’Évêché et sommes assurés que l’église de Saint-Eustache ne fermera pas. C’est un lieu central, historique et patrimonial. Nous ne ferions pas [toutes ces démarches] en sachant que ça allait fermer».
L’avenir de l’église de Saint-Eustache remis en question
Publié le 16/04/2018
Comme nous le révélions en exclusivité au début de décembre, à la suite d’une rencontre avec le vicaire du Diocèse de Saint-Jérôme, Mgr Martin Tremblay, la fermeture de l’église de Saint-Eustache ne fait pas partie des options envisagées par la Commission diocésaine sur la Mission et l’Action pastorale, une instance créée en 2016 par Mgr Pierre Morissette afin de repenser l’avenir de l’Église catholique.
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