Une trentaine de personnes ont participé à l’apéritif dinatoire et à la conférence animée par le COBAMIL, l’UQAM et le Groupe AGÉCO, laissant place à de riches échanges entre les différents acteurs locaux. Quelques producteurs ont également fait le déplacement malgré un emploi du temps plus que chargé pendant l’été et ont démontré leur curiosité à connaître et à s’impliquer davantage dans le projet.
Pourquoi le projet Lab-Eau-Rousse?
Le bassin versant du ruisseau Rousse, d’une superficie de 18,1 km², est situé dans la MRC de Deux-Montagnes. Près de la moitié de son territoire est utilisé à des fins agricoles.
L’eau est indispensable aux entreprises agricoles du bassin versant, mais se fait de plus en plus rare. Les changements climatiques, couplés à l’irrigation non quantifiée qui empêche un partage équitable de la ressource, entrainent la baisse de la qualité et de la quantité d’eau dans le ruisseau, détériorent l’habitat de nombreuses espèces aquatiques et menacent la pérennité des approvisionnements en aval.
La recherche de sources d’eau supplémentaires et la mise en place de solutions pérennes de gestion de l’eau par les producteurs paraissent ainsi essentielles, à la fois dans le but de préserver les écosystèmes mais également les nombreuses entreprises qui en dépendent.
La mission du projet Lab-Eau-Rousse
Le projet Lab-Eau-Rousse est un laboratoire vivant qui allie les travaux et les savoirs des producteurs agricoles, des scientifiques et des experts afin de tester et trouver des solutions durables et adaptées aux exploitations. Les producteurs agricoles seront impliqués dès le début de la démarche afin de générer un esprit de collaboration et de co-créer des solutions permettant une harmonisation des usages et une gestion optimale de l’eau.
Plus spécifiquement, un portrait de la quantité en eau du bassin versant sera dressé (eau de surface, eau souterraine, étangs d’irrigation, etc.). Ensuite, un portrait des besoins en eau et des pratiques d’utilisation de l’eau par la majorité des entreprises agricoles permettra de diagnostiquer les enjeux du manque d’eau. Différents scénarios d’aménagement seront par la suite développés pour répondre, avec un peu de chance, aux besoins en eau de chacun. Des solutions de récupération et d’économie d’eau seront également testées chez les producteurs.
Quelle suite?
La suite immédiate du projet sera de mobiliser le plus grand nombre de producteurs possible et de poursuivre la compilation des données nécessaires pour mieux connaître le parcours de l’eau dans le bassin versant.
Dans ce sens, un grand événement sera organisé à la fin de l’année afin de rassembler les producteurs, écouter leurs opinions et présenter les dernières avancées. Une communication sera faite le moment venu.
Ce projet a été financé par le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation (MAPAQ) dans le cadre des programmes Prime-Vert et Territoires : priorités bioalimentaires. De nombreux partenaires prennent également part au projet : le Groupe AGÉCO, Services-conseils Profit-eau-sol, Agropomme, la Chaire en hydrologie urbaine du professeur Florent Barbecot de l’Université du Québec à Montréal (UQAM) et l’UPA.
À propos du COBAMIL
Le COBAMIL est l’un des 40 organismes de bassins versants reconnus par le gouvernement du Québec. Fondé en mars 2010, son territoire d’intervention de 1 052 km² sur la couronne nord de Montréal inclut 25 municipalités et territoire et recense plus de 430 000 citoyens.
Le COBAMIL est mandaté par le ministère de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques (MELCC) afin de mettre en oeuvre la gestion intégrée de l’eau, comme stipulé dans la Politique nationale de l’eau, la Loi affirmant le caractère collectif des ressources en eau et la Loi concernant la conservation des milieux humides et hydriques.
Pour en savoir davantage: https://cobamil.ca/.
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