Catherine a livré un témoignage poignant comme une puissante mise en garde contre les conséquences dévastatrices de la conduite en état d’ivresse, et ce, devant plus de 1 200 étudiants des écoles secondaires de la région à quelques semaines des bals des finissants.
Catherine a pris son courage à deux mains pour ensuite surmonter sa peur de monter en voiture afin de venir s’adresser, le jeudi 11 mai dernier, aux étudiants présents à l’aréna Olympia de Deux-Montagnes dans le cadre du projet S.M.A.S.H.
Son message est on ne peut plus clair : « Une seule bière entre chums peut briser des vies et même les enlever ».
Cette victime d’un grave accident de la route, causé par un conducteur en état d’ébriété, n’a pu finir ses études. « Je n’ai pas eu de bal et j’ai dû cesser de travailler. En plus de passer un été hyper tranquille ne pouvant presque rien faire ».
Des conséquences multiples
Les conséquences de cet accident ont été difficiles physiquement et moralement. Catherine a passé deux longues semaines à l’hôpital, où elle a subi d’innombrables interventions chirurgicales pour réparer ses blessures graves. Ses deux jambes étaient fracturées, son bassin était brisé et son cœur a été lacéré. L’impact de cet accident a bouleversé sa vie de manière irréversible.
Après sa sortie de l’hôpital, elle a été confrontée à une longue période de rééducation. Pendant cinq mois, elle a été contrainte de se déplacer en fauteuil roulant, puis a dû se déplacer avec des béquilles pendant trois mois supplémentaires.
Elle souffre toujours d’une grande douleur au fémur, une blessure si grave qu’il a fallu insérer une tige métallique pour tenter de réparer les dégâts. Des séances de physiothérapie sont nécessaires deux fois par semaine pour lui permettre de récupérer un semblant de mobilité. Même marcher est devenu une tâche difficile et douloureuse pour elle.
Les cicatrices physiques ne sont que la partie visible de l’iceberg. Les blessures émotionnelles sont tout aussi profondes. Incapable de faire face à la douleur et à la perte, elle a dû recourir à des médicaments antidépresseurs pour l’aider à surmonter les crises incontrôlables.
Sa joie d’avoir atteint l’âge adulte en novembre dernier a été totalement anéantie. Un 18e anniversaire de célébration de la vie et de l’indépendance gâché par cet accident traumatisant. Les moments d’été, qui devraient être remplis de rires et de bonheur, ont été obscurcis par la réalité de sa situation.
La jeune fille, malgré les épreuves qu’elle a traversées, est maintenant déterminée à transformer sa douleur en une force positive pour les autres. Elle a choisi de devenir une ambassadrice, de partager son histoire et de sensibiliser les jeunes aux dangers de la conduite en état d’ébriété.
Son accident est un rappel brutal des dangers de la conduite en état d’ébriété. Chaque année, de nombreuses vies sont perdues et des familles sont dévastées en raison de comportements irresponsables sur la route.
Le projet S.M.A.S.H.
La présence chaudement appréciée de Catherine s’inscrivait dans le cadre du projet S.M.A.S.H., réalisé conjointement par les Services de police de la Ville de Saint-Eustache et la Régie de police du Lac des Deux-Montagnes, en partenariat avec la Société d’assurance automobile du Québec, qui a permis de mettre en lumière les dangers de la conduite sous l’influence.
Une simulation-choc d’un accident causé par l’alcool au volant a été présentée aux étudiants; les policiers prenant bien le temps d’expliquer les conséquences, dont une peine d’emprisonnement est prévue dans le Code criminel s’il y a mort d’homme.
Tous les acteurs, policiers, ambulanciers et comédiens, ont joué le jeu pendant 1 h 30 sachant que chaque année de nombreux jeunes conducteurs se retrouvent des menottes aux poignets pour avoir conduit en état d’ébriété. Rappelons que pour les jeunes conducteurs, c’est tolérance zéro!
MOTS-CLÉS
Régie de police du Lac des Deux-Montagnes
SAAQ
Régie de police du Lac des Deux-Montagnes (RPLDM)