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L’Abbaye d’Oka devient site patrimonial

Photo Claude Desjardins –

L’Abbaye-Notre-Dame-du-Lac, à-Oka, et tout ce qui l’entoure, est désormais inscrite au Registre du patrimoine culturel du Québec.

L’Abbaye d’Oka devient site patrimonial

Publié le 16/10/2020

L’Abbaye-Notre-Dame-du-Lac-à-Oka est désormais inscrite au Registre du patrimoine culturel du Québec, ce qui en assure la protection et la transmission aux générations futures, de même que sa mise en valeur auprès de la collectivité.

C’est la ministre de la Culture et des Communications, Nathalie Roy, qui en a fait l’annonce, en juillet dernier, suivant l’avis du Conseil du patrimoine culturel du Québec, émis en 2019. Depuis 2018, le site, qui occupe une superficie de 64 826,1 mètres carrés, accessible via le 1600, chemin Oka, est la propriété du Groupe Connexion, un joueur important de l’agriculture au Québec, et de son président, Daniel Bérard, lesquels ont résolu d’en exploiter le potentiel agro-touristique.

Des valeurs intrinsèques

En inscrivant le site au Registre du patrimoine culturel, la ministre en reconnaît d’abord la valeur historique puisqu’il a d’abord été associé à une communauté de moines de l’ordre des Cisterciens de la Stricte Observance, puis aux moines trappistes de l’abbaye française de Notre-Dame de Bellefontaine. Dès 1881, on a vu s’y élever divers bâtiments, dont une scierie, un monastère, une église et une école d’agriculture qui a fait époque. C’est en 2009, après avoir vendu le site à la Corporation de l’abbaye d’Oka, que les derniers trappistes ont quitté les lieux pour s’installer à Saint-Jean-de-Matha.

On reconnaît aussi sa valeur architecturale, «l’ensemble monastique (constituant) un exemple particulièrement achevé de l’architecture cistercienne traditionnelle», peut-on lire dans le Répertoire du patrimoine culturel du Québec.

La rotonde, par exemple, qui servait d’amphithéâtre de médecine, demeure l’un des rares bâtiments octogonaux s’élevant sur le territoire québécois. La rotonde, de même que l’abbaye lui-même, sont désormais classés à titre d’immeubles patrimoniaux.

Enfin, ce classement reconnaît aussi la valeur paysagère du site. On explique, à ce sujet que «l’implantation du monastère rappelle la tradition cistercienne de choisir un site en milieu rural, près d’un cours d’eau, à proximité de terres fertiles, permettant ainsi aux moines de vivre du travail manuel et en autarcie.»

Les zones boisées, les vergers, les champs cultivés et les bâtiments agricoles témoignant de la vocation d’origine du lieu, sont également énumérés dans cette description.

À noter que toutes ces informations ont été glanées sur le site [www.patrimoine-culturel.gouv.qc.ca].