Réunis au restaurant McDonald’s de Rosemère, le 17 janvier, élus fédéraux, provinciaux et municipaux, de même que de nombreux autres partenaires de la Fondation de l’autisme des Laurentides, ont réitéré leur appui aux propriétaires des lieux, Albert et Nicola Lévy, de fidèles alliés qui soutiennent cette cause depuis nombre d’années maintenant. Ensemble, ils souhaitent contribuer à la récolte de sommes indispensables à la survie de la Société de l’autisme des Laurentides.
Et les besoins ne font que débuter à ce niveau si l’on se fie aux statistiques éloquentes dévoilées par la directrice générale de la Société et de la Fondation de l’autisme des Laurentides, Karine Brunet, en conférence de presse.
«Récemment, au Québec, 1 enfant sur 68 recevait le diagnostic de l’autisme. Là, nous sommes déjà rendus à 1 sur 64. Dans les Laurentides, c’est 1 sur 60. C’est extrêmement alarmant!» , a-t-elle indiqué, rappelant que d’ici 2030, 135 000 enfants au Québec seront diagnostiqués d’un trouble du spectre de l’autisme (TSA), comparativement aux 20 000 que l’on dénombrait en 2015 lors de la publication des plus récentes statistiques.
«La vague s’en vient et on doit être prêts! On doit être prêts collectivement à ce que ça touche tout le monde» , a insisté Karine Brunet.
Les 21 ans et plus
Les enfants autistes âgés de moins de 21 ans ont accès au système d’éducation québécois et aux subventions qui s’y rattachent. Plusieurs d’entre eux reçoivent leur éducation à l’école des Érables de Deux-Montagnes et sont donc pris en charge durant la journée, cinq jours par semaine, ce qui permet aux parents de travailler.
À 21 ans toutefois, ces derniers peinent à trouver un endroit où les envoyer. Il y a certains organismes dans la région qui acceptent de les accueillir, et bien sûr la Société de l’autisme, dans l’une de ses maisons d’hébergement.
Cette dernière fait évidemment tout ce qui est en son pouvoir, avec les budgets dont elle dispose, pour offrir des moments de répit à des parents souvent essoufflés et de nombreux services aux personnes autistes de tout âge. Toutefois, faute de budget, elle est limitée.
«Je ne dis pas qu’il n’y a pas de services pour personne, il y en a, mais ce que je dis, c’est que dans certaines familles, l’un des deux parents doit rester à la maison, l’un des deux doit revoir sa carrière. Au niveau financier, c’est très très très difficile! Sans parler de l’isolement vécu par les familles. Ce n’est pas simple de sortir avec un enfant autiste!» , de témoigner Mme Brunet, elle-même maman d’un enfant atteint d’un TSA.
Souper-bénéfice
Outre le Grand McDon, qui reviendra en mai, et dont l’ensemble des sommes amassées sera remis à la Fondation de l’autisme des Laurentides, un souper-bénéfice, prévu le 24 avril au Centre communautaire et culturel Thérèse de Blainville, est également destiné à venir renflouer les coffres.
Touché personnellement par le TSA, son bras droit en affaires, Éric Chamberland, étant le papa d’une petite fille autiste, Albert Lévy, franchisé McDonald’s depuis 22 ans, et propriétaire de 7 restaurants McDonald’s sur la couronne nord, se fait le porte-parole de ce souper-bénéfice. Impliqué depuis 2007 avec la Société de l’autisme des Laurentides, il a remis plus de 300 000 $ à sa fondation par l’entremise du Grand McDon, mais il veut faire plus.
«C’est très bien 300 000 $, ça a permis de construire la Maison de Blainville et d’offrir des services, mais ce n’est pas suffisant. Aujourd’hui, des gens sont devenus adultes et dont les parents doivent affronter la vraie vie. Il faut les aider!»
Pour réserver sa place au souper-bénéfice, il suffit de communiquer avec la Société de l’autisme des Laurentides en visitant le [http://autismelaurentides.org].
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