En date du 4 octobre dernier, ce sont 26 cas, dont trois en voie de guérison, qui sont signalés à cet endroit par le gouvernement du Québec dans le plus récent «État de situation des cas confirmés et des décès par CHSLD» mis en ligne. En outre, six résident en sont décédés, ce qui portent donc le nombre de bénéficiaires touchés à au moins 32 (ceux guéris ne sont plus comptabilisés) depuis que cette éclosion a vu le jour à ce centre d’hébergement.
Également, 10 employés ont été testés positifs, chiffre qu’a confirmé, mardi matin, une porte-parole du Syndicat des travailleuses et travailleurs des Laurentides en santé et services sociaux, affilié à la CSN (STTLSSS-CSN).
La transmission communautaire en cause
Aux dires justement de Valérie Lapensée, responsable des communications pour le STTLSSS-CSN, qui regroupe le personnel administratif (agents administratifs, techniciennes, secrétaires médicales) et le personnel para-technique auxiliaire de métier (préposées aux bénéficiaires, personnel de cuisine, personnel à l’entretien ménager, les ouvriers spécialisés et les brancardiers), la situation serait cependant «sous contrôle» dans l’établissement eustachois.
«Nous avons des patients qui vont de mieux en mieux, qui sont en train de remonter la pente. La situation semble se résorber, mais 23 cas [actifs], c’est encore énorme», de résumer celle-ci, en entrevue téléphonique, mardi matin.
Si cette éclosion a vu le jour, selon Mme Lapensée, c’est en raison de la transmission communautaire qui a cours au Québec depuis quelques semaines. «Le virus peut avoir été transmis par des visiteurs ou des proches aidants. Ou même par des employés qui, de par leur vie quotidienne, reviennent au travail et ça peut entraîner, sans qu’ils le sachent, un risque. Il y a aussi transmission dans les écoles en ce moment et ça nous donne un contrecoup. Nous devons aller travailler tant et aussi longtemps que notre enfant n’a pas de symptômes, même s’il est en isolement en raison d’un cas dans son école», d’expliquer Mme Lapensée.
Équipements de protection manquants
Aussi, celle-ci ajoute que le personnel n’a pas les équipements de protection requis pour faire face à la situation. «Nous n’avons pas de masques N95, seulement des masques en papier bleus. C’est ce qu’on demande depuis le début. On ne sait pas si c’est une question de coût, mais pour nous, c’est notre cheval de bataille. Nous pouvons être des agents transmetteurs parce qu’on se promène de chambre en chambre, mais on n’a pas cet équipement, même de en plus d’études tendent à démontrer que la COVID-19 est une infection aérienne», de dire Mme Lapensée à ce sujet.
Notons, enfin, que le Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) des Laurentides n’avait pas été en mesure, au moment de mettre sous presse, de commenter la situation, malgré une demande de votre hebdo L’ÉVEIL en ce sens.
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