La Coalition Santé Laurentides réagit au budget
La Coalition Santé Laurentides (CSL) est très déçue du budget 2023-2024 du gouvernement Legault. Malgré plusieurs rencontres au cours des dernières années avec les instances gouvernementales, notamment au niveau ministériel, les députés de la région et le Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) des Laurentides, les requêtes de la CSL sont restées sans réponse.
Dans une lettre transmise le 10 mars au premier ministre Legault, la CSL rappelait les besoins urgents en matière de santé pour la région des Laurentides. Cette lettre, dont les bureaux de M. Legault et du ministre des Finances, Eric Girard, ont confirmé avoir pris connaissance, présentait un résumé des actions à prendre de manière urgente afin d’éviter que le réseau de la santé des Laurentides frappe le mur.
Des actions concrètes demandées
La Coalition Santé Laurentides souhaite obtenir des engagements fermes du gouvernement du Québec quant à l’actualisation des budgets en dollars de 2023 pour les projets annoncés en 2018, soient Saint-Jérôme (450 M$) et Saint-Eustache (250 M$), comme ce fût le cas pour Mont-Laurier et d’autres projets qui ont pu bénéficier d’une augmentation du Plan québécois des infrastructures (PQI).
Elle réclame la mise en place d’actions concrètes menant à la réalisation des prochaines phases de travaux dans les hôpitaux de Saint-Jérôme, Saint-Eustache et Mont-Laurier, et pour la mise à niveau des centres hospitaliers de Sainte-Agathe-des-Monts, Lachute et Rivière-Rouge.
Un soutien financier et récurrent du CISSS des Laurentides est également demandé afin de mettre en place des mesures transitoires pour pallier les besoins urgents, et ce, jusqu’à la réalisation des grands projets hospitaliers de Saint-Jérôme, Saint-Eustache et de Mont-Laurier.
Parmi les autres mesures soulevées par la CSL, on note l’ouverture d’un bureau de projet dédié uniquement à la région des Laurentides, un rattrapage des effectifs pour l’ensemble des professionnels de la santé, notamment pour des médecins de famille, ainsi que l’utilisation d’une portion significative des transferts fédéraux pour corriger le sous-financement chronique du réseau de la santé laurentien.
Une rencontre attendue
Ceci dit, la CSL et le Conseil des préfets et des élus de la région des Laurentides (CPÉRL) espèrent que la rencontre proposée en décembre dernier par le ministre de la Santé et des Services sociaux, Christian Dubé, pourra finalement avoir lieu dans les prochaines semaines.
La CSL est pressée de connaître le détail des orientations mentionnées dans le budget. Ce sera une autre occasion de faire valoir ses revendications et de convaincre le ministère d’accorder une meilleure répartition des dépenses dans le réseau de santé.
Dans le cadre du nouveau Plan Santé que le gouvernement Legault prévoit mettre en place d’ici 2024, celui-ci propose une gestion de proximité entre le ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) et le CISSS des Laurentides, qui est responsable de la prestation des services de santé. Ce plan vise à rapprocher les décisions en matière de soins et de services aux patients, ainsi qu’à optimiser les décisions opérationnelles par la décentralisation de l’encadrement et de la gouvernance des activités cliniques et médicales.
« Je souhaite faire confiance à l’équipe de François Legault, au ministre de la Santé, Christian Dubé, ainsi qu’à la députation des Laurentides. Nous espérons que cette volonté de décentraliser la gestion du réseau ne restera pas simplement des phrases creuses et que des actions concrètes en découleront. Il sera aussi important de valider, avec le ministre Dubé, les indicateurs sur lesquels il se base pour prendre ses décisions, notamment au niveau budgétaire », souligne le président de la CSL, Marc L’Heureux.
La Coalition entend faire valoir l’iniquité financière lors de ses prochaines rencontres avec Christian Dubé et le ministre responsable de la région des Laurentides, Benoit Charette.
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