Dans son livre Changer de vie, actuellement disponible dans toutes les bonnes librairies, elle raconte ce parcours atypique qui l’a menée jusqu’au Rwanda où elle aura finalement passé dix ans de sa vie. Elle y raconte notamment comment elle a survécu à la tuerie de Polytechnique, en décembre 1989, alors qu’elle entamait son baccalauréat en ingénierie.
«Pendant des années, dit-elle, je n’ai pas pensé que cet événement avait eu des impacts dans ma vie, sur mes choix, mais plus j’y réfléchis en vieillissant et plus je me rends compte qu’il est probablement important dans la suite de mon parcours».
Elle témoigne également de la pauvreté à laquelle elle a été confrontée au Rwanda, des amis qu’elle s’y ai faits, mais surtout de ce qu’elle a été en mesure d’apporter à ce peuple toujours ébranlé par le génocide survenu en 1994.
Au nombre de ses accomplissements en sol africain, soulignons la construction d’une école d’hôtellerie et de tourisme dans laquelle elle a investi 100 000 $ de sa poche, un pari qu’elle était prête à prendre malgré l’importance de cet investissement.
«C’était effectivement un gros « gambling » car on sait bien comment les choses peuvent se passer en Afrique, mais je me suis dit: à 40 ans, je n’ai pas eu d’enfants et je n’en aurai probablement pas. Élever un enfant coûte sûrement plus cher que 100 000 $ et si mon projet fonctionne, je pourrai en aider des milliers. C’est heureusement ce qui s’est produit».
«Une machine inhumaine»
Nommée vice-présidente de Bombardier Transport à l’âge de 33 ans, Hélène Cyr devenait la plus jeune femme à occuper ce poste prestigieux. Elle a ainsi travaillé à Berlin, puis à Londres, en Pologne et en Belgique avant de réaliser, cinq ans plus tard, qu’elle ne se sentait pas à sa place, et ce, malgré le fait qu’elle menait une vie trépidante qui lui avait déjà permis d’économiser suffisamment d’argent pour prendre sa retraite.
«Je devenais une machine inhumaine que je n’aimais pas et à un moment donné j’ai fait : non, il doit y avoir autre chose que ça ! Et c’est là que j’ai décidé de quitter Bombardier et de prendre deux années sabbatiques».
L’Afrique l’avait toujours intéressée comme destination. Elle décide donc de s’y rendre, laissant son ancienne vie derrière elle, et ne sachant surtout pas à quoi s’attendre. Elle ne devait y rester que trois mois. Elle y aura finalement passé dix ans.
«Tout ce que j’avais à faire était de gagner ce que je dépensais. J’ai donc décidé de vivre ce que j’avais envie de vivre et non pas juste de travailler pour travailler».
Dans son livre Changer de vie, elle raconte donc ce parcours plus qu’inspirant qui l’a complétement transformée comme personne. Si elle l’a écrit, c’est avant tout pour inspirer d’autres personnes à prendre des risques et à vivre leur vie rêvée, une vie dans laquelle elles se sentiront sur leur x.
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